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Grenelle de l’environnement : espoirs et inquiétudes

Le Grenelle de l’environnement aura été un évènement fondateur d’un point de vue démocratique et pratique. Plus personne ne conteste la nécessité de répondre au problème du réchauffement climatique. Mais les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy sont-elles à la hauteur des enjeux ?

Le Grenelle de l’environnement aura été un évènement fondateur d’un point de vue démocratique et pratique. Pour la première fois en France tous les acteurs de l’environnement – ONG, syndicats, entreprises, Etat et collectivités locales – auront confronté leurs points de vue sur les mesures à prendre pour répondre aux défis écologiques. A l’issue de ce débat, plus personne ne conteste la nécessité de répondre au problème du réchauffement climatique. Reste à savoir si les mesures présentées dans le discours (forcément) volontaire du président de la République seront à la hauteur des enjeux. Prenons quelques exemples issus de la liste officielle.

Dans la catégorie des points positifs, la généralisation à partir de 2010 des normes de basse consommation énergétique dans le logement neuf et les bâtiments publics (50 kW/m2/an) et la création de crédits d’impôt et de prêts incitatifs pour la rénovation thermique des logements et bâtiments existants, constituent un grand pas dans la bonne direction, aux dires de tous les experts. De même, l’instauration d’une écotaxe kilométrique pour les poids lourds (quoi que, seuls les déplacements sur les routes seront pris en compte, alors que la plupart des longues distances se font sur les autoroutes) et le fort investissement promis dans le transport ferroviaire sont des mesures très attendues par les écologistes et les associations de défense de l’environnement.

A l’inverse, les restrictions imposées au moratoire sur les constructions de nouveaux tronçons d’autoroute, grâce à une formule (« sauf cas de sécurité ou d’intérêt local ») dont l’imprécision permet toutes les interprétations, ne laissent pas d’inquiéter. De même, les atermoiements sur les OGM et la réduction de l’utilisation des pesticides poussent les associations écologistes, les Verts et certains élus à dénoncer une mascarade. Les belles paroles seront-elles suivies d’effets concrets ? Pour le moment, seul Nicolas Hulot fait preuve d’optimisme.

A cet égard, la lecture du rapport de la commission Attali pour dynamiser la croissance, ne pousse pas à l’optimisme. L’écologie a besoin de régulation, ce qui l’a rend incompatible avec un libéralisme échevelé. Monsieur Sarkozi devra choisir…

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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