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Conseil municipal : Désignations et surprises…

Premier rendez-vous officiel pour les deux élus de la liste Autrement Rosny, Jean-Pierre Mercadal (PC) et Aminata Gakou (apparentée Verts). Alors que la majorité des électeurs français se rendaient aux urnes, dimanche 16 mars, le Conseil municipal de Rosny tenait sa première séance, sous les yeux d’un public nourri. Objectifs, l’élection du maire, la désignation des maires-adjoints, des membres des syndicats intercommunaux et des élus siégeant dans les commissions internes de Rosny-sous-Bois. L’occasion de quelques surprises…

Il y avait foule, dimanche 16 mars, pour le premier conseil municipal de cette nouvelle mandature (2008-2014). Les chaises manquaient pour les nombreuses personnes qui se pressaient dans la grande salle des fêtes de la mairie de Rosny-sous-Bois.

En tant que doyen de l’assemblée des élus, Claude Schmierer a présidé cette première séance, flanqué d’Ivan Itskovitch (19 ans),  choisi comme secrétaire de séance en vertu de son jeune âge.

Objet principal de ce premier rendez-vous, la désignation du maire (car les électeurs votent pour une liste et ce sont les membres élus du Conseil municipal qui désigne le maire). Et une fois celui-ci choisi à la majorité des votants, il désigne les maires-adjoints parmi ses colistiers. En dépit de la désignation attendue de Claude Pernès comme maire de la commune, cette séance a tout de même réservé quelques surprises. La première ne s’est pas fait attendre. Dans son introduction, Claude Schmierer s’est fendu d’un petit discours. Outre des remerciements adressés à des personnalités ayant « beaucoup donné pour la ville » – dont Roger Daviet, l’ancien maire communiste et Marie-Jeanne Wiemert, ancienne conseillère municipale socialiste – monsieur Schmierer nous a fait une révélation… « Lorsque j’ai été élu pour la première fois, a-t-il expliqué. J’avais une mauvais opinion de la fonction publique. J’étais un peu sectaire… Mais j’ai évolué… » Mieux vaut tard que jamais.

Après présentation de Claude Pernès par l’Uram et de Philippe Vachieri pour le PS, le vote des trente-neuf conseillers communaux fut anecdotique : 31 pour Claude Pernès (Uram), cinq pour Philippe Vachieri (PS), deux pour Jean-Pierre Mercadal (Autrement Rosny) et un pour Pierre-Olivier Carel (Modem). Réjouissance du côté de la droite rosnéen où l’on souligne le record : cinquième mandat pour notre édile dont la liste d’élus contient sept personnes qui étaient déjà présentes en 1983, date de sa première élection.

Dans son discours de prise de fonction, Claude Pernès a montré tout son culot. Après avoir affirmé que les tracts des différentes listes se réclamaient tous d’une même idée (mieux vivre ensemble), « cadeaux de la démocratie », il expliqua que cette campagne avait été apaisée et que l’on avait évité les affrontements durs qu’ont connu d’autres communes. « Les quatre listes ont présenté leur programme avec dignité » a-t-il conclu. Mais il est permis d’avoir une autre idée de la manière dont la campagne s’est déroulée lorsque l’on se souvient des tracts grossiers de l’Uram attaquant le candidat socialiste et son programme…

Puis vint le moment pour Claude Pernès de désigner ses maires adjoints. La loi précise que leur nombre ne doit pas excéder 30 % du nombre total des élus de la majorité, soit onze adjoints maximum pour l’Uram. Et là, deuxième surprise pour les non initiés : « la loi a changé. Il y a maintenant une obligation nouvelle de parité pour les maires adjoints », nous a expliqué notre édile. « Nous aurons donc six hommes et cinq femmes. » Et de préciser gravement qu’il remercie ceux qui ont cédé leur place aux nouvelles élues. Bref, merci au législateur. A Rosny, la droite a besoin d’un tour de vis législatif pour se souvenir que la parité hommes – femmes est une des facettes de la modernité… Une chose ne change pas en tout cas : malgré l’apparition de têtes nouvelles et de quelques jeunes pousses sur la liste présentée par l’Uram, nos maires adjoints sont loin d’être de toute première jeunesse…

Le public a alors eu droit à un petit rappel historique de la part du maire nouvellement réélu. Le statut d’élu local existe depuis 1982 (NDLR merci au gouvernement socialiste de Pierre Mauroy…). Ce texte a introduit la possibilité de verser des indemnités aux conseillers communaux (pas à Rosny) et leur a accordé une protection sociale. Poursuivant son exposé, Claude Pernès a alors expliqué que : « l’on peut estimer que nous sommes le pays où il y a le plus d’élus en France (sic !) ». Un coup de fatigue provoqué par l’émotion, sans doute. Il n’en reste pas moins que les chiffres cités sont impressionnants : En France, il y a 550 000 élus locaux, tout niveau confondu (député, sénateur, conseiller régional, conseiller général, conseiller municipal) et 36 580 communes. En moyenne, on compte un maire pour 1000 habitants (contre un maire pour 100 000 habitants en Grande-Bretagne)… D’où l’utilité des regroupements de communes, comme l’Association des collectivités territoriales de l’Est parisien qui réunit quelque 22 communes de Seine-Saint-Denis et du Val de Marne, dont Rosny fait partie.

Vint ensuite le moment où monsieur le maire a laissé aux représentants de l’opposition, la possibilité de s’exprimer. Jean-Pierre Mercadal a pris la parole en premier pour remercier les 1103 électeurs qui ont choisi la liste « Autrement Rosny : Ecologie, Diversité, Citoyenneté » et pour rappeler qu’au delà des résultats de la campagne, il y avait un problème : « Vu la masse de personnes qui ne se sont pas déplacées, nous avons tous un travail de conviction à mener auprès des abstentionnistes… »

Outre Philippe Vachieri pour le PS, Pierre-Olivier Carel (Modem) a pris la parole pour expliquer qu’il resterait fidèle à la ligne de François Bayrou : « Je ne ferai aucun cas de l’origine politique des projets présentés au Conseil municipal et je voterai les propositions qui iront dans le sens de notre projet. » Il en a également profité pour demander à Claude Pernès de « prendre en compte l’investissement personnel des conseillers municipaux et de leur octroyer une indemnité financière, à l’instar de ce qui se passe à Villemomble. Une petite pique qui a obligé Claude Pernès à saluer publiquement le député-maire Patrick Calméjane, présent dans la salle, et à déclarer qu’il « faisait toujours grand cas des initiatives de son collègue et voisin ». Lequel l’a battu sans difficulté aux dernières élections législatives.

Après une courte pause, le maire a nommé ses maires adjoints en leur remettant l’écharpe et l’insigne. Puis, il a lancé les nominations des conseillers municipaux au sein des syndicats intercommunaux auxquels Rosny est affiliée. Rosny-sous-Bois appartient à un bon nombre de syndicats :

le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sédif).

le Syndicat intercommunal de la périphérie de Paris pour l’électricité et les réseaux de communication (Sipperec).

le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Ile-de-France (Sigeif pour la compétence gaz).

le Syndicat des communes de la région parisienne pour le service funéraire.

le Syndicat intercommunal du traitement des ordures ménagères de Seine-Saint-Denis.

le Syndicat intercommunal de coopération informatique de Montreuil.

le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Sitom 93).

le Syn-com (aide à la gestion des travaux de voirie par système informatique dans les communes urbaines de la région d’Ile-de-France).

le Comité intercommunal pour l’acquisition des terrains et la construction d’un centre d’aide par le travail.

le Syndicat intercommunal pour l’aménagement d’un institut médico-éducatif à Rosny.

Toutes ces instances accueillent au moins un titulaire et un suppléant représentant Rosny. Lorsque deux places de titulaires sont prévues, l’opposition a la possibilité de présenter quelqu’un. Mais les représentants socialistes n’ayant pas accepté de faire de la place, à chaque fois le PS (cinq élus) et Autrement Rosny (deux élus) ont présenté des candidats. Et ce sont des socialistes qui sont passés.

Restaient la désignation des représentants de la municipalité au conseil d’administration du Centre communal d’action social (CCAS), à celui de la Caisse des écoles, celui du Centre hospitalier intercommunal de Montreuil, celui de la Semro,  (société d’économie mixte de Rosny-sous-Bois), au conseil de surveillance de la SEM Ethica, celui de la SEM Pact 93, à l’Irdep (Institut rosnéen de développement économique et d’insertion professionnelle) et enfin à la mission locale Rosny-Neuilly-Plaisance.

Et là, nouvelle surprise. Profitant de la division de l’opposition qui continuait à présenter deux candidats pour chaque poste offert, la droite a voté plusieurs fois pour le candidat présenté par Jean-Pierre Mercadal (PC) et Aminata Gakou (apparentée Verts), les représentants de la liste « Autrement Rosny ». Résultat, Jean-Pierre est élu à la Semro. Aminata est présente à l’Irdep et au Comité de développement de l’espace naturel sensible du Plateau d’Avron. Un résultat intéressant pour nos élus qui auront accès à des informations précieuses pour connaitre l’état de la commune. Mais une situation ubuesque, qui augure mal du futur dialogue, pourtant indispensable, entre les représentants de la gauche rosnéenne… E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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