Ecologie pour Rosny

Un site utilisant WordPress

Rayonnement électro-magnétiques : réagissons !

Une étude du Criirem affirme que les populations qui habitent à proximité de lignes à haute tension seraient plus souvent victime de maladies graves, de maux de tête et d’insomnie. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie admet la possibilité d’un problème. Autre source de rayonnement électro-magnétique, les antennes relais de téléphone se multiplient à proximité des habitations. A Rosny, les deux problèmes peuvent se cumuler…

Nos besoins en électricité augmentent. Or la France a fait le choix de multiplier les centrales nucléaires plutôt que d’investir dans les énergies renouvelables pour produire son électricité. Pas étonnant dans ces conditions de voir fleurir des projets de construction de lignes à haute tension pour compléter les 13 000 kilomètres déjà existants. Or le Criirem estime qu’elle représentent un danger pour la  santé. L’enquête du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électro-magnétiques (Criirem) s’est déroulée en janvier et février derniers. Des enquêteurs ont rendu visite à plus de 8000 familles réparties en deux groupes. Dans le premier, toutes les familles sont installées dans une zone de 300 mètres autour d’une ligne de 2 x 400.000 Volts. Dans le second, elles n’ont pas encore ce problème. Selon les premiers résultats, des « problèmes de santé focalisés sur les troubles du sommeil, de la mémoire, de l’audition sont plus fréquents chez les riverains proches des lignes. Des maux de tête et de l’irritabilité sont également plus souvent notés », indique Pierre Le Ruz, docteur en physiologie et directeur scientifique du Criirem, dans le Parisien du 21 mars 2008.

Dans cette même édition du quotidien parisien, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, admet qu’il existe « une légère augmentation du risque de leucémie pour les enfants vivant à une grande proximité des lignes THT ». Elle ajoute qu’il « est indéniable que ces rayonnements électromagnétiques, émis par les lignes haute tension ou par d’autres sources, posent un certain nombre de problèmes et que l’on est loin de tout savoir sur cette question ». Mais rien n’interdit de continuer de construire à proximité des pylônes. Pourtant, depuis la loi SRH de 2000 et un décret pris en 2004, les préfets ont la possibilité d’instaurer des servitudes d’utilité publique autour des lignes à haute tension. Mais ils semblent ne pas utiliser ce pouvoir discrétionnaire.

Les lignes à haute tension ne sont pas l’unique source de rayonnement électro-magnétique. Les antennes relais téléphoniques sont également dangereuses dans certaines configurations. L’association Priartem (Pour une Réglementation des Implantations d’Antennes Relais de Téléphonie Mobile) répertorie les enquêtes épistémologiques réalisées dans le monde et interpelle les responsables politiques sur les conséquences sur la santé humaine, de la multiplication des ondes courtes (GSM 900 MHz ;DCS 1800 MHz ;UMTS 2100 MHz) pour la téléphonie mobile. La question se pose avec acuité en France. Car si nos voisins européens ont adopté des mesures de restriction de la puissance de chaque installation, la puissance publique n’a pas bougé. Résultat, alors que l’Autriche a fixé un seuil d’exposition maximum autorisé de 0,6 volt par mètre (comme un arrêté parisien), le Luxembourg à 3 volts, la Suisse à 4 volts et l’Italie à 6 volts, la France n’a pas peur d’exposer ses citoyens à des puissances allant de 41 ou 58 volts par mètre…

A Rosny nous cumulons les plaisirs. Non seulement une ligne à haute tension traverse le nord de la commune en direction du plateau d’Avron, passant très près des habitations, mais le maire n’a pas cherché à limiter la puissance des antennes relais, ni à empêcher la multiplication anarchique des installations. Au contraire, certaines antennes étant installées sur des bâtiments communaux ou sur le stade Girodit, la commune doit percevoir une redevance… Il serait pourtant temps de répertorier avec précision les lieux et la puissance des installations existantes, afin de négocier avec les opérateurs une réduction des risques pour les populations environnantes. A moins de laisser aux riverains, le soin de contester leur présence et de demander à la justice qu’elles soient démontées.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

Les commentaires sont fermés.

Aller à la barre d’outils