Ecologie pour Rosny

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Du bruit dans les feuilles !

Ce dimanche matin, je suis malade et je me dis que je vais en profiter pour me reposer un peu. A 7 heures du matin je suis réveillé en sursaut par une de ces machines débiles qui soufflent les feuilles mortes en faisant un bruit infernal et qui de surcroit fonctionne avec – qui le croirait encore à l’heure du développement durable et de l’agenda 21 – de l’essence…

A 7h30, excédé par la machine qui continuait à m’empoisonner la vie, rue Gallieni, à quelques mètres de chez moi, je suis sorti pour demander à l’employé municipal de faire cesser cette nuisance. Qu’il m’excuse s’il a compris que c’est après lui que j’en avais, d’autant qu’il en est lui-même victime. D’une part, par ce qu’il subit cette pollution sonore directement dans ses oreilles, et d’autre part, parce que cette machine est inefficace. Souffler sur des feuilles mouillées collées au trottoir qui, dans le meilleur des cas, partent dans n’importe quelle direction, au point qu’il faille un deuxième employé pour les rassembler avec un balai- Et oui, un bon vieux balai – est pour le moins stupide. L’employé m’a répondu «comment voulez vous qu’on fasse autrement pour ramasser les feuilles mortes». Je lui ai rétorqué qu’il existe des râteaux larges et courbés spécialement conçus pour les feuilles mortes. Il n’en avait jamais entendu parler. Vous aurez compris que je suis un ringard qui s’oppose au progrès. Mais quand même, si on examine le problème sous l’angle des critères du développement durable, ça interpelle quelque part. D’un point de vue environnemental : pollution sonore et utilisation d’énergie fossile. D’un point de vue social et sociétal : mauvaises conditions de travail pour l’employé qui ne porte pas de protection auditive et risque pour sa santé, désagrément évident pour les riverains réveillés un dimanche matin à 7h. De même, sur l’efficacité économique : on peut douter qu’entre le prix d’achat de la machine infernale, son coût de maintenance, le prix du carburant, le coût de cycle de vie de la machine et les pertes de temps pour regrouper les feuilles soufflées tous azimuts, on gagne quoi que ce soit. Le développement durable ce n’est pas que de la communication. C’est un état d’esprit qui se traduit par des attitudes dans les comportements quotidiens et dans les choix effectués, en particulier pour ceux qui ont des responsabilités dans une collectivité locale. NB : Félicitation au vendeur de ces machines qui arrive à en fourguer partout pour le plus grand mécontentement de tous.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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