Ecologie pour Rosny

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Agenda 21 de Rosny : la communication cache l’immobilisme

Le travail très intéressant de l’équipe Agenda 21 à la mairie de Rosny-sous-Bois ne peut rattraper les coups de canif de Claude Pernès au développement durable. Pendant que s’enchaînent  les réunions sur de futures mesures, les chantiers non conformes aux beaux discours s’accumulent… Exemple sur le vif.

Le 2I janvier 2009, Claude Pernès, maire de Rosny-sous-Bois se vantait de « mettre beaucoup d’écologie dans ses projets au cours de la cérémonie de pose de la première pierre de la ferme pédagogique, aujourd’hui installée rue Jules Guesde, sur le plateau d’Avron. « J’ai engagé Rosny-sous-Bois sur la voie du développement durable », osait-il aussi dans un « post », en présentant le futur écoquartier de la Mare Huguet. « Je considère que l’amélioration de la situation passe par notamment par (sic !) une urbanisation écologique avec des bâtiments peu ou pas consommateurs d’énergie », ajoutait-il. A l’entendre, le réchauffement climatique ne passerait plus par Rosny-sous-Bois.

Neuf, cher mais pas assez isolé

Un an plus tard, je visite le local du promoteur Promogim, installé dans le bas de la rue Rochebrune. Le commercial me vante le futur immeuble « Square & Jardin » qui  sera érigé dans un angle de la rue Rochebrune et de l’avenue Lech Walesa. « Les prestations sont de grandes qualités. Les halls d’entrée seront décorés avec des grès. Il y a des digicodes et deux emplacements de parking pour un appartement de 110 m2 », explique-t-il. Deux emplacements… pour quoi faire alors que les documents de présentation précisent que la gare RER est à 300 mètres ? Lorsque je relève que l’isolation thermique et phonique sera bientôt dépassée, car elle ne respecte pas la règlementation technique qui entrera en vigueur en 2013, le jeune homme assure qu’il est impossible actuellement de trouver des prestataires maîtrisant les techniques d’isolation extérieure. Le choix de convecteurs électriques ? « C’est beaucoup plus efficace, d’après lui. Et l’électricité nucléaire ne rejette pas de carbone. » J’aurais pu lui expliquer qu’à force d’installer des convecteurs électriques, le parc de centrales nucléaires ne peut plus répondre à la demande en hivers. Résultat, le surplus d’électricité est fourni par de vieilles centrales au charbon ou au fioul qui engendrent une pollution importante. Mais je n’ai pas voulu entamer de polémique avec un salarié non décisionnaire. Cet immeuble sortira de terre en 2011. S’il ne répond pas aux ambitions du développement durable, c’est plutôt la faute au maire de Rosny et à l’Uram (UMP et Nouveau Centre) qui ont délivré le permis de construire. Les maires qui ne se contentent pas de blablater sur l’environnement exigent des promoteurs que leur projet respecte les normes les plus strictes. Ils obtiennent dès aujourd’hui des bâtiments à basse consommation avec isolation extérieure (plus efficace), chauffage pour partie solaire et économies de charge assurée pour les nouveaux habitants. Quant aux promoteurs, ils savent trouver des sous-traitants compétents s’ils le veulent vraiment. Mais cela coûte un peu plus cher et rabaisse le taux de profit sur un appartement vendu 369 000 euros.

Un discours de circonstance

Le problème de la communication politique, c’est qu’elle finit toujours par se confronter à la réalité des décisions prises par les élus. Grand défenseur du pouvoir d’achat des « français qui se lèvent tôt », Nicolas Sarkozy se voit aujourd’hui reproché d’avoir d’abord servi ses riches électeurs avec le bouclier fiscal et d’oublier les petites gens lorsqu’il augmente le coût d’une visite médicale ou compte fiscaliser les indemnités journalières versées par la Sécu aux salariés victimes d’accidents du travail (à compter de 2010). A Rosny, l’Uram et Claude Pernès ont un peu délaissé leur discours sécuritaire, qui trouvait un écho très favorable du temps où le Front National obtenait près de 20% au premier tour des élections législatives. Ils manient aujourd’hui sans vergogne, mais à l’évidence sans conviction, un discours offensif sur la protection de l’environnement. Les populistes ont toujours su s’adapter aux circonstances. Mais la démagogie et les beaux discours ne cachent pas longtemps le manque de décisions concrètes. Eric Béal

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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