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Les algues vertes de Bretagne : une logique de fou

 

La lecture de Ouest France du 21 janvier fait froid dans le dos. La famille du chauffeur décédé cet été près de son camion chargé d’algues vertes interpelle le parquet de Saint Brieuc pour avoir communication des pièces du dossier. En gros, elle estime que toute la vérité n’a pas été faite dans cette malheureuse histoire et nie que Thierry Morfoisse – le chauffeur – ait pu mourir d’un infarctus du myocarde, comme l’affirment les conclusions de l’enquête.

En décembre, cinq organisations paysannes prétendaient avoir compris l’ampleur du problème. « Les algues vertes sont un véritable fléau pour la Bretagne. Elles représentent un nouveau défi que les agriculteurs doivent relever », ont expliqué la  Chambre d’agriculture, la FRSEA, les Jeunes agriculteurs, les coopératives de l’Ouest et le groupement de producteurs. Le discours était notoirement différent du déni de la réalité auquel ces organisations nous avaient habitué. Reconnaissant enfin ses responsabilités, la profession voulait prendre sa part dans la recherche et la mise en place de solutions innovantes. Et les portes-paroles de proposer un plan d’action « très volontariste ».

Patatra ! En fait de solution, il s’agit de revenir à « à des pratiques agricoles qui ménagent les sols et limitent les apports de fertilisants. » Mais pas question de renoncer à produire en masse du lait, de la viande, des porcs, et des volailles. En gros, il s’agit de remplacer le maïs par l’herbe pour alimenter les vaches ou de produire de la biomasse et du méthane à partir des prairies, du lisier et du fumier issus des élevages. Bref, on continue sans changer la logique infernale du toujours plus !

Secret, irresponsabilité de l’Etat, action des lobbies, dangerosité pour l’homme et l’environnement et… refus de remettre en cause le système de production de masse. Sur ce point, la FNSEA n’a d’ailleurs pas évolué et met toujours en avant la nécessité de « nourrir le monde ». Comme si les paysans africains ou sud-américains ne savaient plus produire pour leur concitoyens… Toute proportion gardée, le problème des algues vertes ressemble à celui du nucléaire. L’économie prime sur le vivant.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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