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Xynthia ou les dangers du développement débridé

Cinquante-trois morts, des milliers de personnes sans abris, des centaines de maisons dégradées… La tempête Xynthia laisse un lourd bilan en France. Un bilan qui s’explique par les (trop) grandes libertés laissées aux maires en matière d’aménagement du territoire.

Votée en 1986, la loi littoral, sensée protéger nos côtes de la spéculation foncière n’a pas empêché les élus locaux de signer des permis de construire à tout va, sous prétexte de développement local et de nécessité budgétaire.

Les discours de circonstance de certains responsable politiques ne cachent pas les responsabilités à tous les niveaux.  « C’est une catastrophe nationale » a expliqué François Fillon dans la presse. Prompt à surfer sur l’actualité, son patron a réclamé une action sans attendre « pour que les mesures de solidarité nationale puissent intervenir dans les meilleurs délais au profit des populations et des collectivités ». Certes, mais Nicolas Sarkozy n’est pas exempt de responsabilités dans cette affaire, comme l’a souligné Cécile Duflot, tête de liste Europe Ecologie en Ile-de-France aux élections régionales 2010. De même que les élus des communes de Sainte-Marie, sur l’Ile de Ré (Vendée), de La Faute-sur-Mer, de L’Aiguillon-sur-Mer et de La Tranche-sur-Mer (Charentes-Maritimes) qui ont choisi de développer leur commune sur des zones inondables pour attirer résidents et touristes pendant la saison estivale.

Xynthia met en lumière le danger de céder à une course au développement. Certes, le développement urbain permet d’alimenter le budget d’une commune… Mais il s’accompagne souvent d’une destruction des zones naturelles et d’une dégradation de l’environnement ou de la santé des habitants. A contrario, la tempête et ses conséquences soulignent le besoin de partager les recettes fiscales entre communes. Les regroupements de communes en associations ou communautés intercommunales apparaissent comme un bon moyen de mettre en place un projet d’aménagement cohérent sur un territoire étendu. Et, ce faisant, de protéger les zones naturelles.

Encore faudrait-il que les maires acceptent de partager leur pouvoir absolu. En plus de fusionner les conseils généraux et régionaux, le président de la république devrait peut-être réfléchir aux avantages de regrouper les 36 000 communes de France pour diviser par deux ou trois le nombre de municipalités…

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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