Ecologie pour Rosny

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Délires sécuritaires

En France, le président de la république se réfugie dans une politique sécuritaire systématique et déshonore notre pays en recourant à des expulsions de Roms. A Rosny-sous-Bois, Claude Capillon met l’accent sur « la sécurité et la propreté ». Non content de s’inspirer de l’action sécuritaire du gouvernement, le nouveau maire dépense sans compter sur ce thème pour satisfaire la frange la plus à droite de son électorat. Une stratégie politique en vue de sa réélection ?

Alors que le président Sarkozy suscite la réprobation de l’Europe entière en expulsant les Roms en raison de leur seule origine ethnique, Claude Capillon a choisi deux nouvelles priorités pour les services municipaux : « je décidé (sic!) de faire de la sécurité et de la propreté les deux principaux objectifs de cette rentrée 2010 à Rosny-sous-Bois », indique-t-il dans un édito de rentrée présenté sur le site officiel de la mairie.

Non content d’avoir obtenu l’évacuation rapide des familles Roms installées sur le site de l’ancienne gare SNCF de la Mare Huguet, Claude Capillon reprend et semble vouloir amplifier la politique « sécuritaire » de l’ancien maire, Claude Pernès. Une politique qui coûte cher et n’a pas prouvé son utilité. A terme, ce sont 52 caméras de vidéo surveillance qui seront installées dans toute la commune, sous la surveillance de sept agents spécialisés. Pour l’année 2010, alors que deux agents ont été recrutés et que toutes les caméras ne sont pas installées, le budget se monte déjà à 800 000 euros.

En matière de sécurité, les rosnéens sont pourtant bien (trop) servis. Equipés de voitures, de puissantes motos, d’armes à feu et d’un certain nombre d’autres gadgets (bâton, menottes, tenues ressemblant à celles de la police nationale) nos agents municipaux chargés de la sécurité coûtent déjà très cher au budget municipal. Pour un service tout théorique. Absents le week-end, ce personnel municipal n’est jamais utilisé pour sécuriser les sorties de nos écoles ou faire des rondes à pied ou à vélo, seule méthode efficace pour établir un vrai contact avec les habitants des différents quartiers. A l’inverse, la « police municipale » brûle de l’essence pour patrouiller et s’occupe plus souvent de surveiller les axes routiers départementaux afin de distribuer des contraventions aux contrevenants. Des activités certes utiles, mais qui n’ont aucune influence sur la sécurité des biens et des personnes à Rosny

Cette association de la sécurité et de la propreté est concrétisée depuis quelques mois par le blouson vert que portent les agents municipaux qui mettent les contraventions. Dans leur dos, la mention « environnement » est inscrite. Un amalgame propre à ajouter de la confusion dans l’esprit des citoyens dont la culture écologique est encore naissante.

Reste sans doute l’argument électoraliste. Elu conseiller général avec la plus faible des marges en 2004 et ne disposant pas encore d’une réelle image auprès des électeurs, Claude Capillon a visiblement décidé de suivre les pas de son « grand homme » à talonnettes. Pourquoi s’intéresser aux problèmes réels quand on peut discourir sur « la sécurité » dans une commune où pourtant « il fait bon vivre », selon le slogan régulièrement utilisé par la droite rosnéenne.  E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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