Ecologie pour Rosny

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Carrières de Gagny et Chelles : le scandale de l’affairisme

Après avoir promis leur appui pour la création d’un parc naturel sur la côte de Montguichet – une ancienne carrière d’une centaine d’hectares, à cheval sur les territoires de Gagny (93) et Chelles (77) -, les dirigeants de la Fondation Placoplâtre, outil marketing pour promouvoir les actions de développement durable du groupe Saint-Gobain, font volte-face. Au grand dam des écologistes et protecteurs de la nature.


Pourquoi aménager un parc permettant à la vie sauvage de s’épanouir tout en favorisant les activités sportives et l’agriculture biologique, quand on peut spéculer sur le prix du m2 en attendant l’arrivée de la future rocade de l’Ile-de-France. Et vendre des terrains transformés soudainement en pépites ?

La réserve naturelle imaginée par les amoureux de la nature ne devrait pas voir le jour. Officiellement, la Fondation Placoplâtre n’a pu obtenir « l’accord » de ses juristes sur un projet jugé finalement « trop compliqué à mettre en place », en raison de « la proximité des parcelles appartenant à des propriétaires extérieurs » et de « contraintes d’accès ».

Une excuse bidon pour Christophe Nedelec, le président de l’association Les Abesses de Gagny Chelles (du nom d’un quartier de Gagny) : « « Comment deux parcelles de moins de 200 m2 chacune, boisées et inconstructibles, pourraient-elles représenter un obstacle à notre projet ? »

Un projet de parc, avec parcelles réservées à la vie sauvage, activités de loisirs (randonnées à cheval) et même aménagement d’une ferme biologique avait pourtant été approuvé par la direction de la fondation du groupe Saint-Gobain. Peu coûteux, il aurait profité à des milliers de familles sans moyen pour partir en vacances, habitants aux alentours de ce coin de la Seine Saint-Denis et de la Seine et Marne.

A Rosny, nous connaissions le projet pour l’avoir défendu auprès des élus Verts de la région. Et pour avoir visité les lieux, au cours de la campagne électorale des régionales, en 2009. Le projet de protection et de mise en valeur de ces lieux préservés dans un département du 93 de plus en plus urbanisé est la preuve que l’écologie et la protection de la nature ne sont pas uniquement faits pour les « bobos ». Qui profiterait le plus de ce poumon vert, si ce n’est les jeunes des HLM environnants, et tous ceux parmi les habitants des communes limitrophes qui ne vont jamais en vacances ?

Nous espérons de tout cœur que nos élus EELV à la région seront capables d’arrêter le désastre annoncé. En particulier Hélène Gassin, vice-présidente EELV chargée de l’environnement, qui saura rappeler à Jean-Paul Huchon qu’il s’était engagé en octobre 2009, en faveur de la protection de ce biotope.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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