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Développement durable : avancée et reculs à Rosny

Le Conseil municipal du jeudi 10 février a été l’occasion pour la majorité municipale (UMP + Nouveau centre) de renouveler son interprétation vaseuse du développement durable. Sur fond de polémiques stériles liées à la campagne des cantonales.

Enfin ! Après plusieurs années de tergiversations, la majorité municipale (UMP + Nouveau Centre) a proposé de modifier le règlement intérieur du conseil municipal (proposition n°1). Objectif, ne plus utiliser des kilogrammes de papier pour imprimer les convocations des 39 conseillers municipaux élus et les documents annexes qui leur sont envoyés pour information, avant de prendre part au vote. Et avancer concrètement sur la voie du développement durable à Rosny.

Economies et développement durable

Tous les documents pourront leur être envoyés « sous forme dématérialisée », c’est à dire par courriel (email). Un dossier complet sur papier sera néanmoins transmis à chaque groupe politique composant le Conseil. Cette disposition était possible depuis une loi votée le 13 août 2004. Bien sûr, l’Agenda 21 de Rosny n’a été voté que le 7 octobre 2010, mais Claude Capillon maintient que « la démarche environnementale existe à Rosny-sous-Bois depuis de nombreuses années » : voir ici. On se demande pourquoi alors, il a fallu aussi longtemps pour prendre une décision simple et synonyme d’économies de papier, d’encre et d’énergie…

Mais pour la droite rosnéenne, le développement durable est sélectif. Pour preuve, ses intentions en matière d’aménagement du plateau d’Avron. Pour un montant de 5 millions d’euros HT, l’Uram (UMP + NC) a autorisé le maire à confier la maîtrise d’œuvre du futur parc intercommunal du plateau d’Avron à un groupement d’entreprises. Le hic, c’est que l’on ne connait pas très bien ce que cela va donner. Les Amis naturalistes du coteau d’Avron (Anca) ont protesté, dans leur lettre d’information de janvier, contre « une volonté d’aménagements paysagers » de la part de la municipalité. Ils estiment que la richesse écologique de la friche destinée à devenir le parc intercommunale doit être préservée, à l’image de ce qui a été réalisé pour le parc des Coteaux d’Avron, sur Neuilly-Plaisance. Autrement dit, les aménagements nécessaires à l’accueil du grand public ne doivent pas empêcher la protection de la faune et de la flore sauvage. A l’opposé de ce qui a été fait pour le parc Decesari.

Défrichement prétexte

Les amoureux de la nature peuvent s’inquiéter puisque la droite rosnéenne a décidé de réviser le plan local d’urbanisme (PLU) en décembre dernier. Plan qu’elle avait pourtant voté en 2009 afin, entre autres, de déclasser l’espace boisé classé (EBC) présent sur le site du futur parc. Explications officielles de Claude Chiabrando, le maire adjoint chargé des espaces publics et de l’environnement : « c’est nécessaire pour protéger deux espèces sauvages de plantes, menacées d’être étouffées par le développement des arbres« . Ben voyons ! Il n’a pas précisé lesquelles, ni pourquoi les espèces naturelles qui se sont implantées depuis 30 ou 40 ans, ont soudainement besoin de la main de l’homme pour survivre…

Au passage, le maire a expliqué que la création du SIVU (syndicat intercommunal) avait surtout pour but de recevoir des subventions de l’Etat. Lesquelles peuvent être accordées uniquement à un projet de dimension intercommunal. Pour le reste, les deux communes concernées (Rosny et Neuilly Plaisance) financent seules les aménagements qui les concernent. Où l’on voit que pour la droite rosnéenne, le développement durable est surtout affaire de discours et de marketing politique.

Polémiques et cantonales

Mais la soirée avait surtout commencé par un spectacle tragicomique. Rouge d’indignation, Claude Capillon nous a expliqué que le président du Conseil Général de Seine Saint-Denis freinait les travaux d’aménagement de la rue du Général Leclerc pour attiser les mécontentements à l’égard de la mairie UMP, à quelques semaines des cantonales. Si l’on peut faire confiance à Claude Bartolone pour essayer de mettre des bâtons dans les roues du conseiller général sortant (le maire de Rosny) aux prochaines cantonales, il est croquignolesque d’entendre Claude Capillon prétendre avoir tout fait pour dénouer ce sac de nœuds. Le nombre de ses interventions est ridicule d’après Philippe Vachieri, le candidat PS – Europe Ecologie Les Verts en lice pour les cantonales : voir ici

Voici mon commentaire laissé sur le blog de campagne de Philippe Vachieri :

si le plan de circulation de Rosny-sous-Bois est mal conçu, ce ne peut être que de la faute du président du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis. C’est en tout cas ce que Claude Capillon, le maire UMP de Rosny, a soutenu lors du dernier Conseil Municipal (jeudi 10 février). Alors que la mise à sens unique de la rue du Général Leclerc a été proposée en mars 2007 par le CG93, et acceptée par la majorité municipale (UMP + Nouveau Centre), celle-ci a attendu septembre 2010 pour s’aviser que les travaux avaient du retard. Etrange lenteur.
Qu’a donc fait Claude Capillon, le maire de Rosny et son porte-parole au CG93, pendant plus de trois ans ? Et pour quelle raison, alors qu’il sollicite les électeurs pour sa réélection, s’indigne-t-il bruyamment aujourd’hui ? Etrange coïncidence. Mais cela n’empêche pas le maire de soutenir que Claude Bartolone fait de la politique politicienne en bloquant les travaux avant les élections cantonales de mars prochain.
Allons donc monsieur le maire, à quoi vous sert de siéger au Conseil Général si vous ne savez pas prendre la parole pour interpeller l’assemblée et obtenir les moyens nécessaires à l’aménagement de votre commune ?
Quant aux problèmes de circulation à Rosny, Claude Capillon, qui estimait jeudi que « nous sommes dans une société ou les gens ont trois ou quatre voitures » (L’Ump ne s’adresse-t-elle qu’aux riches ?), devrait se rendre compte qu’il n’existe qu’une solution réelle : l’aménagement des chaussées pour : 1/restreindre la place accordée aux voitures qui traversent notre commune et polluent notre air ; 2/aménager des voies protégées pour les bicyclettes et la marche à pied, afin qu’une partie des rosnéens retrouve les joies de la circulation douce.
Les nombreux rosnéens qui n’ont aucune voiture, ou bien ceux qui utilisent leur unique voiture de façon parcimonieuse, apprécieraient ces mesures de bon sens.
Eric Béal

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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