Tous les résultats chiffrés par candidat de ce premier tour des cantonales 2011.
Ainsi qu’une première analyse à chaud en vue du second tour.
Inscrits : 22.083. Exprimés 7.481 33, 81 %. Blancs ou nuls : 220, 1%. Abstention : 65, 19%
1/ Agnès Chevineau, écolo bidon 239 voix, 3,19 %.
2/ Daniel Bousselaire, FN 1.329 voix, 17,77 %.
3/ Pierre-Olivier Carel, Modem 637 voix, 8,51 %.
4/ M Claude Capillon, UMP (sortant), 2.669 voix, 35,68 %.
5/ Philippe Viacheri, PS, 2.082 voix, 27,83 %.
6/ Jean-Yves Lesage, NPA,128 voix, 1,71 %.
7/ Jean-Pierre Mercadal, PCF, 397 voix, 5,31 %.
Ce premier tour des élections cantonales 2011 intervenait dans un contexte particulier à Rosny-sous-Bois. Avec la disparition de Claude Pernès, maire de la commune pendant 26 ans, l’Uram, le rassemblement local de la droite UMP et Nouveau centre, devait démontrer sa capacité à exister sans son grand homme.
Un challenge pas facile pour Claude Capillon, élu maire en 2010, dont c’était la première vraie confrontation électorale en solo. Son élection serrée aux cantonales de 2005, malgré l’appui de Claude Pernès, (500 voix d’écart avec son opposant socialiste au second tour) et la présence de Patricia Pernès au côté du candidat MoDem ne semblait pas lui donner pas une grande marge de manœuvre. Avec 35,68% des voix, il arrive cependant en tête et se retrouvera au second tour face à Philippe Vachieri, le candidat du PS soutenu par Europe Ecologie les Verts.
Un constat s’impose : la forte abstention locale a visiblement joué en faveur du maire et conseiller général sortant. Si les français ne se sont pas beaucoup déplacés pour ces élections cantonales, dont une partie des électeurs ne mesure pas l’importance, les rosnéens ont fait bien pire. Avec 65,19%, il existe une différence de 10 points en plus par rapport à la moyenne nationale qui tourne autour de 55%. Il est vrai que dans l’ensemble, la Seine-Saint-Denis a très peu voté, voir ici.
Pour un observateur ayant passé la journée à accueillir les citoyens dans un bureau de vote, le constat est limpide : les jeunes et les habitants des quartiers populaires ne se sont pas déplacés. Une réaction analysée par de nombreux sociologues, dont Alain Lancelo comme une conséquence de leur désarroi face à des représentants politiques qui ne répondent pas à leurs problèmes d’insertion sociale et économique. Une situation qui ne pourra être redressée dimanche prochain, 17 mars 2011, qu’à condition de voir une hausse significative de la participation. Notamment dans les bureaux du Pré Gentil, du Bois Perrier ou de la Boissière.
Si vous connaissez des abstentionnistes, c’est le moment de les appeler pour leur faire comprendre qu’après 28 ans de règne de la droite rosnéenne, il est temps de tourner la page…Et cela commence par sortir le sortant du Conseil Général. E.B.
