Ecologie pour Rosny

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Ecologie, souillures et démocratie locale

Quelques éléments de réponse à Claude Capillon, maire UMP de Rosny-sous-Bois, à propos des affichettes « D’ailleurs nous sommes d’ici » apposées sur quelques poteaux de Rosny-sous-Bois. L’écologie à la sauce Uram mélange simplisme et manque de démocratie.

« Ecologie de pacotille », c’est l’insulte envoyée à la tête d’un « écolo de service » qui « roule à vélo » par Claude Capillon, premier édile de Rosny, sur un post de son blog daté du 27 mai 2011.

« Les poteaux des lampadaires, les barrières et autres murets de Rosny-sous-Bois, vous l’avez peut-être remarqué, ont été souillés ces derniers jours par des affichettes et des autocollants, difficiles à enlever, appelant à manifester contre le racisme »,

indique l’élu. Et d’expliquer que c’est « l’un des chantres locaux de l’écologie, habitué à donner des leçons aux autres, qui a été pris en flagrant délit de collage ». Conclusion du chantre de la « bien-pensance » : même si l’on roule à vélo, il faut appliquer « les règles de base d’un bon citoyen : l’écologie c’est aussi s’abstenir de souiller sa ville ».

1/ N’en déplaise au maire de Rosny, l’écologie c’est surtout : adopter des mesures ayant des effets réels sur la pollution et la qualité de vie des habitants. Dans ce domaine, il n’a rien démontré en dépit des efforts de son service Cadre de vie et des recommandations de la petite fourmi du site municipal consacré au développement durable à Rosny : « Pour votre santé et le bien de la planète, pour des petits trajets à Rosny, je prends mon vélo », explique-t-elle, sans s’interroger sur l’absence de pistes cyclables et les mauvaises habitudes de Monsieur le maire qui prend sa voiture flambant neuve (payée par nos impôts) pour se rendre au centre ville. Et laisse les vélos électriques achetés par sa mairie à l’usage de ses employés. Encore un adepte du « Faites ce que je dis, pas ce que je fais… »

2/ L’écologie ne se résume pas à enjoindre aux administrés de ramasser les papiers qui traînent par terre. Elle ne peut pas non plus servir d’alibi à un élu pour empêcher le débat démocratique. Dans un premier temps, les affiches dénonçant le racisme et la politique gouvernementale envers les sans-papiers ont été collées sur des cartons, eux-mêmes installés avec du fil de fer sur des candélabres et poteaux. Mais des mains malveillantes les ont rapidement fait disparaître. De quoi inciter les militants participants au collectif D’ailleurs nous sommes d’ici à coller des autocollants. Rosny se caractérise en effet par un manque de dispositif d’affichage libre. Les panneaux vitrés réservés à l’information administrative et associative sont contrôlés par les services de Monsieur le maire… en dépit des obligations d’une municipalité précisées dans le Code de l’environnement. Nous avions déjà eu l’occasion de dénoncer cette situation en 2004, dans une tribune de Rosny Magazine. Mais Claude Capillon préfère donner des leçons de simplisme écologique en perpétuant la tradition de la droite rosnéenne qui ne respecte pas les règles de base de la démocratie locale.

3/ Des poteaux et barrières « souillés », dénonce Claude Capillon. Mais que dire alors des affiches apposées chaque année par la paroisse Sainte Geneviève pour annoncer sa kermesse ? Et surtout comment qualifier les affiches collées cette semaine sur les cabines téléphoniques et les magasins désaffectés du centre ville ?

Elles annoncent un tournoi de boxe organisé par le SOR Boxe anglaise et sponsorisé par… la ville de Rosny-sous-Bois. Oh, M’sieur l’maire. Y aurait pas deux poids, deux mesures dans votre politique environnementale ? On laisse les amis coller comme et où ils le souhaitent. Et on fustige les opposants politiques qui se comportent de la même manière…


4/ Enfin, en matière de souillure, les élus de l’Uram feraient bien de vérifier l’état des rues dans certains quartiers périphériques de la commune. L’entrée de l’école maternelle des Marnaudes est souvent jonchées de papiers gras et de cannettes.
Certaines rues de ce quartier sont défoncées et les ornières sont grossièrement comblées. Comme si ses habitants ne méritaient pas les mêmes égards que ceux du centre ville. Si souillure il y a, il me semble que ce terme convient plutôt à la différence de traitement entre rosnéens dont la municipalité gérée par l’Uram se rend coupable. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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