Le Conseil municipal du 9 septembre à Rosny, a été l’occasion de juger de l’engagement de la municipalité Uram (UMP + Nouveau Centre) en faveur du développement durable. En dépit des grands discours et d’un site spécialisé, les résultats sont maigres…
Dans un Conseil Municipal, il y a les points à l’ordre du jour… et ceux qui ont déjà été décidés par le maire, sans être présentés devant les élus. Dans ce cas, ceux-ci reçoivent seulement un document présentant « les décisions municipales » prises pendant les semaines précédant le conseil. Au mieux, ils peuvent demander à consulter les documents et poser des questions à la fin de la séance.
Jeudi 9 septembre, la liste des décisions municipales était spécialement longue. Trois d’entre elles sont révélatrices du positionnement marketing de la droite rosnéenne par rapport au développement durable. En dépit des grands discours de Claude Capillon, maire de Rosny, des engagements répertoriés dans un numéro spécial du magazine de Rosny, ou encore du site développé par le service « Cadre de vie » de la mairie.
Les décisions municipales 466-2011, 467-2011 et 502-2011 avaient toutes un point commun : il s’agissait d’achats. De mobilier urbain, de véhicules utilitaires légers et de fournitures de bureau. Aucun critère d’ordre « écologique » n’est indiqué sur ces marchés. Pas de spécification pour inciter les fournisseurs à (liste non exhaustive) : 1/ utiliser des matériaux recyclés ; 2/ utiliser des moyens de transport moins polluants ; 3/ vérifier le respect des droits fondamentaux des salariés chez leurs fournisseurs. A noter que l’achat de véhicules utilitaires ne semble pas non plus avoir été analysé au regard des critères du développement durable. Puisque le choix ne s’est pas porté sur des véhicules au GPL ou électriques.
Etonnant de la part d’une collectivité locale qui présente un Agenda 21 avec 40 actions « pour mieux vivre ensemble dans une ville durable exemplaire« . Désolant de la part d’un maire dont l’édito dans le Hors-série « Agenda 21 » de Rosny Magazine (avril 2011) est intitulé « Penser global, agir local« . D’autant plus désolant que l’action n°34 est intitulée « Développer une commande publique éco-responsable« . Il y est spécifié que la mairie cherche à introduire « des critères éco-responsables dans les marchés » (…) et à porter son attention « sur l’éthique des conditions de productions des produits achetés« . Visiblement le discours politique de l’Uram sur le développement durable n’est suivi d’aucun effet.
Mais cela n’étonnera que ceux qui ont la faiblesse de croire que « l’écologie n’appartient à personne« . Ou que « tout le monde fait de l’écologie aujourd’hui« .
