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antennes-relais : le principe de précaution est-il respecté à Rosny ?

Le 15 septembre dernier, la cour d’appel de Montpellier a ordonné à SFR de démonter un de ses pylônes dans les Pyrénées-Orientales. Signe que le principe de précaution peut être entendu des juges. Une bonne nouvelle pour les habitants de Rosny-sous-Bois, où les antennes-relais se sont multipliées ces dernières années. Y compris sur le toit de la mairie. Sans information à destination des riverains.

« Il est de la responsabilité des élus de la nation de ne pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations comme nous y invite la charte sur l’environnement, inscrite dans notre Constitution (…) » expliquaient huit parlementaires (dont Nathalie Kosciusko-Morizet) le 13 juillet 2005, en préambule à leur proposition de loi sur les risques pour la santé publique liés à la téléphonie mobile. Mais ce texte n’a pas été adopté.

Et les maires ne résistent pas aux arguments financiers des opérateurs. A Rosny-sous-Bois, la mairie supporte deux antennes de relais téléphonique. Toutes les deux ont été installées par SFR. Leurs caractéristiques peuvent être découvertes sur le site de l‘ANRF (l’Agence nationale des fréquences). Or la mairie est située très près d’immeubles d’habitation et le nombre d’habitants vivant à proximité de ces antennes va considérablement augmenter avec la fin du chantier situé au début de la rue Claude Pernès. Sans compter la construction prochaine d’un immeuble en lieu et place de l’ancien bâtiment de la sécurité sociale, situé juste au dessus de la mairie en remontant la rue. Par ailleurs, le bâtiment de la mairie est lui-même élevé, ce qui permet aux deux antennes de cumuler à 27 mètres de hauteur pour la première et à 34 mètres pour la seconde. De quoi arroser d’ondes une bonne partie du quartier et de craindre pour la santé des habitants.

Claude Capillon, maire de Rosny, a-t-il pris toutes les précautions indispensables s’agissant de la santé des rosnéens habitant près de sa mairie ? La municipalité UMP a-t-elle bien réfléchi avant d’autoriser l’implantation de nouvelles antennes-relais ces dernières années ? A défaut, le premier édile pourrait voir des associations de défenses des riverains lui contester le droit de louer le toit de sa mairie à SFR ou partir en guerre pour obtenir le démontage d’une antenne. A l’instar de certains habitants de Montesquieu-des-Albères (Pyrénées orientales) qui viennent d’obtenir une victoire devant la Cour d’appel de Montpellier, le 15 septembre dernier.

Au nom du principe de précaution, SFR (encore lui) a été condamné à démonter une antenne de 12 mètres de haut située à 80 mètre des maisons des plaignants. Cité par le quotidien Le Monde du 28 septembre 2011, Maitre Jean Codognès, l’avocat des plaignants, pronostique que « dans quelques années, on va assister à la mise en examen de maires, à cause de ces installations ». Ce qui est remarquable dans l’exemple de Montesquieu-des-Albères, c’est que l’installation de l’antenne était contestée par vingt-six (26) riverains seulement. Or à Rosny, les riverains de la mairie situés à 80 ou 100 mètres de l’antenne sont certainement plus nombreux… Il serait temps que monsieur le maire informe les rosnéens sur les emplacements de toutes les antennes relais présentes sur le territoire de la commune. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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