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Impôts et services publics : Rosny cache son jeu

Le Parisien du 6/10/2011 publie le tableau de l’endettement des 40 communes de Seine Saint-Denis. Avec une solvabilité de 4,92 (nombre d’années pour se désendetter) et l’équivalent de 1090 euros d’endettement par habitant, Rosny-sous-Bois est classée dans les villes faiblement endettées (18eme de la liste). Une bonne nouvelle évidement… qui cache une réalité moins avouable : la ville fait de plus en plus payer les utilisateurs de ses services…

Claude Capillon ne pouvait pas manquer de le souligner sur son blog :

« Rosny-sous-Bois fait partie des villes faiblement endettées, malgré tous les services qu’elle offre à ses habitants et le fait qu’elle n’ait pas augmenté les impôts depuis plus de 10 ans; voilà des résultats qui font plaisir. »

Mais ce que le maire de Rosny ne précise pas, c’est la méthode qui permet à l’Uram – l’association politique qui rassemble la droite rosnéenne – de présenter un bilan aussi flatteur. Les parents d’élèves FCPE peuvent en témoigner. Ils dénoncent l’augmentation des tarifs de cantine, malgré l’opération de rénovation du quotient familial réalisée par la municipalité en 2010. En fait de rénovation, 75% des familles les plus aisées payent plein pot (plus de 5 euros par repas) pour permettre aux familles plus modestes de bénéficier de tarifs moins élevés. Seules, quelques familles ont droit à la gratuité. Pour des explications complémentaires, voir le document Openoffice joint.

Les tarifs des activités sportives et culturelles ont également connu des hausses importantes depuis trois ans si bien que certaines familles ne peuvent plus y inscrire leurs enfants. En 2010, les familles les plus aisées payaient quelque 1677 euros par an pour envoyer leur enfant à l’école de musique. En augmentation de 68% par rapport à 2009, (voir document pdf joint). A ce tarif là, il n’y a pas de différence entre une école municipale et un cours privé…

A Rosny, la droite préfère entonner l’air populiste du « on n’augmente pas les impôts« , plutôt que de cultiver la solidarité qui permettrait aux familles les plus modestes d’envoyer leurs enfants dans « tous les services que (la municipalité) offre à ses habitants ». Alors que les impôts locaux sont payés par tous de façon inégalitaire (ils sont très peu proportionnels aux revenus). C’est une posture tellement plus simple à défendre devant les électeurs… A ce petit jeu, c’est le « mieux vivre ensemble » (slogan bien connu de l’Uram) qui en prend un coup. Comme d’habitude avec la droite rosnéenne, les slogans sont creux et le fond correspond à une vision inégalitaire de la société. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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