Tribune politique, signée Aminata Gakou, élue de la liste Rosny Autrement, dans le numéro de novembre de Rosny Magazine.

Nicolas Sarkozy l’a reconnu jeudi 27 octobre à la télévision : « je suis un être humain, j’ai fait des erreurs. » Mais si notre président se fait plus humble avec la crise, il continue de rejeter la responsabilité de celle-ci sur les marchés financiers, les 35 heures ou encore la retraite à 60 ans décidés par le PS. Ce faisant, il voudrait nous faire oublier que son bouclier fiscal a abaissé les impôts des contribuables les plus riches à 50% de leurs revenus au 1er janvier 2008. Il oublie aussi que la suppression du bouclier par les députés UMP en juin 2011 a dissimulé un allègement de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Or ces faveurs aux plus riches alimentent la spéculation, ils nourrissent la dette de l’Etat et la crise. En 2008, grâce au bouclier fiscal, les 834 contribuables français les plus riches (patrimoine de plus de 15,5 millions d’euros) ont reçu chacun un chèque moyen de 368.261 euros du fisc, soit l’équivalent de 30 années de Smic. Alors que cet argent quitte les caisses de l’Etat français, celui-ci emprunte des milliards aux banquiers qui recyclent l’argent des riches…

Impôts et tarifs de cantine

Personnellement, je n’ai jamais rencontré quelqu’un dont le patrimoine atteint quinze millions d’euros. Par contre, je connais trop de gens qui ne trouvent pas de boulot autour de moi. Ainsi que des retraités qui doivent se débrouiller avec 600 euros par mois. A Rosny comme ailleurs en France, un accroissement de la solidarité serait nécessaire. Claude Capillon, le maire UMP de Rosny, s’est réjoui récemment de ne pas avoir augmenté les impôts depuis dix ans. Or les tarifs de la cantine, de la garderie ou des colonies de vacances restent trop élevés pour les classes moyennes, sans compter les familles en difficulté. Décidément, UMP ne rime pas avec solidarité…

Aminata Gakou,
Conseillère municipale Autrement Rosny