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La banlieue délaissée

Tribune d’Aminata Gakou, conseillère municipale apparentée EELV, publiée dans Rosny Magazine du moi d’avril 2012.

A quelques jours du premier tour de la présidentielle, un bilan des cinq années écoulées s’impose pour les habitants des quartiers populaires. Après les avoir stigmatisés et qualifiés de « racaille » qu’il faut nettoyer au « Karcher », Nicolas Sarkozy leur avait promis un « plan Marshall » en 2007. Une fois élu, le président de la République a chargé Fadela Amara de construire un plan « Espoir banlieues », assurant même, le 22 janvier 2008 à Vaulx-en-Velin : « Nous allons réinventer la ville ». Or en l’espace de quatre ans, les crédits accordés à la politique de la Ville ont connu une chute de 47%. La « promotion des talents » a remplacé la réussite de tous. L’Etat a redéployé 4000 policiers dans les 350 quartiers sensibles et a multiplié les mesures de « sûreté » qui renforcent la stigmatisation des habitants des quartiers…

A Rosny-sous-Bois, l’Uram (UMP + Nouveau centre) en a rajouté sur le thème de la sécurité. Une soixantaine de caméras de surveillance ont été installées dans les rues. Une solution démagogue qui coûte très cher pour un résultat insertain. Les statistiques montrent en effet qu’en dehors des espaces clos comme un parking, la présence de caméras ne fait pas baisser la délinquance. La solution serait plutôt d’aider les habitants à s’en sortir, comme l’expliquait Eva Joly, candidate EELV à la présidence de la République, à l’occasion d’une visite à l’association AC le feu : Construire l’avenir de la banlieue, c’est sanctuariser les services publics, c’est y investir dans l’éducation, la formation, l’activité économique, la santé. C’est investir dans l’humain. la solution pour la banlieue, ce sont ses habitants ». Je partage cet avis.

Aminata Gakou, conseillère municipale Autrement Rosny

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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