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Les dangers du diesel

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En 30 ans, le nombre de véhicules diesel circulant en France est passé de 1,7 million à 24 millions. Quarante-deux milles (42 000) décès seraient dus aux particules fines émises par les moteurs diesel chaque année. La solution passe par une fiscalité écologique et une réduction intelligente du recours à la voiture. A Rosny-sous-bois aussi…

C’est une exception française de plus. 60% du parc de véhicules français roulent au diesel. 80% des véhicules neuf achetés en 2011 sont au diesel. Or malgré les pots catalytiques et autres filtres à particules, les moteurs diesels continuent de polluer… et de tuer. En juin dernier déjà, Bruno Guibeaud, président d’Europe Qualité Expertise (EQE), un réseau d’experts automobiles, expliquait dans Le Parisien que, certes, « les moteurs diesel polluent un peu moins (aujourd’hui par rapport à vingt ans en arrière) (…) mais le parc automobile a été multiplié par cinq… »

Il explique aussi que le pot catalytique et le filtre à particules ne sont pas la panacée. Ce dernier n’arrête pas les oxydes d’azote (NOx) qui sont très dangereux pour les bronches. Et le pot catalytique ne fonctionne qu’à partir d’une certaine température que les voitures n’atteignent quasiment jamais en ville. Et de prédire que les dégâts sur la santé seront comparables à ceux issus de l’amiante. Déjà, les moteurs diesels sont responsables de 42 000 morts par an (quantité invérifiable). Sans compter le reste : manifestations inflammatoires des voies respiratoires, allergies, crises d’asthme, bronchites chroniques à long terme, réduction de la capacité respiratoire chez les enfants, manifestations cardio-vasculaires et augmentation de la mortalité cardio-pulmonaire et du cancer chez l’adulte…

Pour rappel, le parc de véhicules diesel a bondi de 1,7 million il y a trente ans, à plus de 24 millions aujourd’hui, c’est à dire près des deux tiers des véhicules en circulation. Grâce à une politique décidée sous De Gaulle : on a détaxé le diesel qui n’était plus utilisé par les centrales électrique au gazole pour inciter les français à prendre le relais. Comble du comble, grâce au lobbying de Jacques Calvet, ancien Pdg de PSA Peugeot Citroën, le diesel bénéficie depuis 1997 – sous certaines conditions – de l’avantage fiscal lié à la pastille verte.

Face à cette situation absurde, il est urgent de réagir. En premier lieu, il faut réduire progressivement l’avantage fiscal du diesel pour le rendre aussi cher que l’essence. Voire plus dans un second temps. Tout en imaginant des aides financières aux plus démunis qui ne peuvent se passer de voiture pour aller travailler.

Mais en ville et en zones urbaines, il est temps de se souvenir que la voiture n’est pas le seul moyen de déplacement. La place de la voiture sur la chaussée doit être réduite au profit des moyens de transport doux ou collectif. Plus de pistes cyclables pour inciter les gens bien portants à prendre leur vélo pour les petits trajets – les plus nombreux en zone urbaine. Des trottoirs plus larges et bien entretenu pour faciliter la marche à pied.

A l’image de ce que le département réalise avenue du Général Leclerc à Rosny-sous-Bois. Malheureusement les dirigeants de l’Uram (UMP + Nouveau Centre), dont Claude Capillon, le maire, vivent encore au rythme de l’automobile « vecteur de liberté individuelle ». Ils n’ont pas réalisé que nos conditions de vie avaient changé depuis les années 60 et que l’auto en Ile-de-France rime plus avec embouteillages et pollution qu’avec grands espaces. D’où un refus quasi systématique de créer des pistes cyclables sur la commune. En attendant qu’ils soient chassés par les électeurs, nos enfants sont victimes d’asthme et certaines personnes âgées nous quittent plus rapidement qu’elles le devraient… E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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