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Sécurité à Rosny : les caméras ne servent à rien

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Les promesses de l’Uram (UMP + Nouveau Centre) sur la sécurité ne tiennent pas la route. Les caméras de surveillance sur les voies publiques, sensées veiller à notre sécurité, ne fonctionnent pas la nuit… Cette politique de gribouille, encouragée par les gouvernements de messieurs Sarkozy et Fillon, grève le budget municipal sans améliorer notre sécurité le moins du monde…

Histoire drôle. Cet été, le stade Girodi a été victime d’un vol de câbles en cuivre, en pleine nuit. Pourtant, les lieux de ce larcins sont surveillés par des caméras de « vidéo protection« . Les fameuses caméras de surveillance que Claude Capillon, 1er édile UMP de Rosny-sous-Bois, était tout heureux de nous vanter dans les colonnes de son magazine municipal (Rosny Magazine) ces derniers mois. Cherchez l’erreur !

L’explication est simple. Les caméras ne fonctionnent pas la nuit. Subventionnées par les gouvernements Sarkozy – Fillon, ces instruments de surveillance, sensés nous apporter paix et sécurité s’éteignent lorsque la nuit tombe. Car si Claude Capillon et la majorité Uram (UMP + Nouveau Centre) ont obtenu des subsides pour payer les caméras, ils avaient sans doute oublié qu’un opérateur est nécessaire pour les faire fonctionner. Or une surveillance 24 heures sur 24 revient très cher en salaire et le budget municipal n’a pas les moyens d’y faire face. On aimerait d’ailleurs que monsieur le maire donne toutes les informations financières pour nous permettre de mesurer l’impact sur le budget (investissement et fonctionnement annuel) de ce dispositif.

Il ressort de cet aveux fait par notre maire lors du conseil municipal de septembre 2012, que les caméras sont plus un vecteur de propagande, un instrument de communication à destination des « braves gens » qu’un outil efficace de sécurisation des voies publiques… D’ailleurs, les élus du groupe Uram en font la démonstration dans leur Tribune libre du Rosny Magazine d’octobre (n°147). Citant « les chiffres du ministère » (on imagine qu’il s’agit du ministère de l’Intérieur) : -12,36% de délinquance sur la voie publique entre 2010 et 2011″, ils en tirent la conclusion que « ces bons chiffres, nous les devons principalement à la vidéo protection… »

Et c’est là que commence la propagande. Que recouvrent les statistiques ? Quels sont les chiffres bruts ? A combien de faits délictueux peut-on  attacher une augmentation ou une diminution de 10% ? Les critiques de la politique du chiffre de Nicolas Sarkozy, tels Philippe Robert et Renée Zauberman, sociologues au CNRS (CESDIP) – dernier ouvrage Mesurer la délinquance aux Presses des Sciences Po – ont bien montré que depuis dix, on fait dire aux statistiques sur la délinquance, a peu près tout et n’importe quoi…

Les élus de l’Uram estiment que le dispositif – 52 caméras – installé à Rosny, « en partenariat avec la Police nationale après une étude structuré, fut fortement subventionné . Ces subvention de l’Etat, associées à une gestion du projet pleine de bon sens et d’à-propos, ont permis de fortement réduire les coûts pour la collectivité. » Pour ma part, je considère qu’il s’agit d’un exemple type d’utilisation de l’argent public, l’argent de nos impôts au service d’une vision idéologique sécuritaire, totalement déconnectée des besoins réels des habitants de Rosny-sous-Bois. Au même titre que la police municipale pléthorique qui pèse, elle aussi, lourdement sur le budget municipal, sans faire énormément acte de présence sur l’ensemble du territoire de la commune, occupée qu’elle  est par des tâches qui devraient être laissées à la police nationale.

Entendons-nous : la sécurité est un droit pour tous. Et un maire se doit de prendre des mesures pour la maintenir sur l’ensemble du territoire de sa commune. Mais tout est une question de pragmatisme et de subtil équilibre. Au lieu de dépenser follement nos impôts dans des dépenses d’infrastructures sécuritaires qui n’améliorent en rien la situation, le maire et son équipe ferait mieux d’investir un peu plus sur la prévention. Les caméras ne servent à rien pour empêcher un voyou de commettre un délit. A l’inverse, une police municipale bien insérée dans tous les quartiers assure une présence humaine indispensable et fait la différence. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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