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Logements sociaux à Rosny : L’Uram ne veut pas de pauvres

Au cours du débat d’orientation budgétaire, jeudi 24 janvier 2013, un échange a donné l’occasion à Claude Capillon, le maire actuel, de préciser sa vision du logement social pour Rosny. Il ne fait pas bon être pauvre dans notre commune.

Jeudi 24 janvier, le Conseil municipal a été écourté pour permettre la tenue du DOB, le débat d’orientation budgétaire pour l’année 2013. Les curieux trouveront la présentation chiffrée donnée aux élus en document joint à ce post.

Les élus de l’opposition présents (les deux représentants d’Autrement Rosny étaient absents) ont souligné que le PLU (Plan local d’urbanisme) manquait de clarté et faisait la part belle aux promoteurs, les autorisant à construire n’importe où et n’importe comment. De fait, les chantiers se multiplient. Où sont passées les belles promesses d’adoption d’un cahier de style pour les bâtiments rosnéen ? Seul objectif pour Claude Capillon, le maire et les élus de l’Uram (UMP + UDI) : faire rentrer des taxes pour continuer à ne pas augmenter les impôts locaux.

Dans sa réponse, notre édile n’a pas nié que les rentrée de financement sont importantes pour boucler le budget communal. Mais il a surtout jouer l’ironie :

« Lorsqu’un maire de gauche construit des logement sociaux, on l’applaudit, s’est-il écrié. Mais quand un maire de droite construit des immeubles de qualité en accession à la propriété, il est qualifié de bétonneur ! »

Et de préciser sa philosophie en la matière :

« Nous faisons venir des gens qui paient l’impôt. Dans les logements sociaux, les gens ne paient pas d’impôt. Pour autant, nous aurons bientôt quelque 24% de logements sociaux sur la commune… »

Deux commentaires sur cet échange caractéristique.

  1. Rappelons d’abord qu’il existe trois niveaux de logements sociaux : le PLAI, le PLUS et le PLS. Le Prêt locatif aidé d’intervention s’adresse aux familles les plus en difficulté. Pour une famille de quatre personnes, le maximum des ressources ne doit pas dépassé 29 354 euros annuels (2446 euros mensuels). Le Prêt locatif à usage social accepte un plafond de 53 365 euros annuels (4447 euros mensuels) et le Prêt locatif social concerne des familles de la classe moyenne. Pour quatre personnes, le plafond de revenu s’élève à 69 374 euros annuels. Ce qui correspond à 5781 euros mensuels, y compris les éventuelles allocations familiales. A ce niveau de revenu, on appartient bien à la classe moyenne supérieure. Les deux derniers niveaux de revenu correspondent donc à « des gens qui paient des impôts », pour reprendre l’assertion du maire de Rosny.
  2. Un rapide coup d’œil à une carte des logements sociaux de Rosny montrent qu’ils sont principalement présents dans les quartiers périphériques : Le Pré Gentil, Mermoz, Bois Perrier et la Boissière. Il serait temps que la mixité sociale fasse son apparition dans notre commune. De nombreuses expériences ont montré qu’un immeuble mélangeant les appartements d’accession à la propriété et les logements sociaux de différents niveaux était un gage de « mieux vivre ensemble » (slogan utilisé en toute occasion par l’Uram). Il serait temps que l’on applique ce principe à Rosny-sous-Bois. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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