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Rroms : concilier respect des êtres humains et de l’environnement

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Dimanche 7 avril 2013, dans l’après-midi, quelque 200 manifestants ont protesté contre l’arrivée de nouvelles familles Rroms sur le plateau d’Avron. Entre protection de ce coin de nature classé et respect dû aux êtres humains, le chemin est d’autant plus étroit que la municipalité de Rosny-sous-Bois fait tout pour envenimer la situation. Pour des raisons de basse politique.

Ce dimanche matin, les militants de la section rosnéenne de la Ligue des Droits de l’Homme ont continué à distribuer un tract explicatif (voir document joint) aux habitants des contreforts du plateau d’Avron. Objectif de ce texte : remettre la situation des familles rroms installés sur le plateau d’Avron dans son contexte. Un contexte local tendu par la position démagogique de Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois, qui refuse depuis plus de six mois toute assistance (toilettes de chantier, ramassage des ordures, accès à l’eau) à ces gens installés dans des cabanes précaires.

Dans l’après-midi, des résidents du quartier se sont rassemblés avenue de l’Ouest (côté Neuilly Plaisance), à l’initiative de l’Adsepa et de l’Anca et avec l’appui du maire de Rosny. Objectif de cette réunion : manifester contre la présence des familles rroms sur la plaine d’Avron, au milieu des arbustes. Claude Capillon et Claude Schmierer, écharpe tricolore en bandoulière étaient présents, entourés de policiers municipaux. Quelque 200 à 300 personnes, selon l’AFP, se sont invités sur le campement pour demander aux familles installées dans une dizaine de baraques de fortune, de quitter les lieux. Aucun doute, le maire de Rosny est déjà en campagne pour obtenir sa réélection en 2014. Et il n’hésitera devant aucune démagogie…

L’inquiétude des défenseurs de l’environnement

On peut espérer que les vrais défenseurs de l’environnement avaient d’autres ambitions. Gérard Bénaïche, adhérent de l’ANCA, a indiqué que l’objet du rassemblement était d’alerter sur les « conséquences environnementales » de l’arrivée de nouvelles familles sur un site classé. « Jusque-là, il y avait cinq familles, ça ne posait pas de problème majeur, a-t-il expliqué. Mais ces dernières semaines, de nouvelles familles sont arrivées. Et de nombreuses autres pourraient arriver. » De quoi inquiéter les amoureux de la nature car « le site sur lequel ils sont installés est un site classé Natura 2000. C’est un site sensible. Or il y a un amoncellement de détritus, et des arbres ont été coupés. L’impact environnemental est important. »

Impossible de nier l’évidence, la présence de ces familles sur la « plaine d’Avron » – cette partie plate de la friche laissée par la fin de l’exploitation de la carrière de gypse – engendre de multiples dégradations. Détritus de plus en plus nombreux, matières fécales laissées dans les chemins creux, sac plastic déchirés, etc. Le site du futur parc n’était déjà pas dans un état formidable, avec la présence de gravas issus de la construction de la ferme pédagogique, de carcasses de voitures et scooters, de déchets apportés là par n’importe qui. Mais aujourd’hui, il est de plus en plus dégradé.

Respect des Droits de l’Homme

Reste que ce n’est pas une raison pour jeter les familles rroms à la rue, sans appliquer la circulaire du 26 août 2012 qui organise l’accompagnement social des expulsés. Pressé de faire plaisir aux  promoteurs, Claude Capillon multiplie les préemptions de pavillon pour les revendre aux promoteurs. La commune aurait pu proposer un bail précaire pour loger les cinq familles rroms initialement installées sur le site. Cela aurait éviter d’en arriver à la situation catastrophique d’un  point de vue humain, environnemental et sanitaire, que l’on connait aujourd’hui.

Une situation qui se retrouve malheureusement ailleurs. L’Association européenne pour la défense des Droits de l’Homme (AEDH) indique que, loin d’être en diminution depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les évacuations de Rroms se sont multipliées sans qu’aucune solution de relogement ne soit proposée (voir document joint). Un triste bilan pour un gouvernement socialiste. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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