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Démagogie et populisme

Réponse à Claude Schmierer, signataire de la tribune du groupe Uram publiée dans le Rosny Mag de septembre.

Sous le titre de « Coué et couacs », Claude Schmierer a signé la tribune politique du groupe Uram de septembre dans Rosny Mag. Ce texte se veut ironique et mordant, il n’est que bêtement polémique.

Certes, les résultats de la méthode Hollande ne sont pas à la hauteur des espérances des français. Le chômage augmente et les promesses de sortie de la crise du président de la République sont loin de connaître le début d’une concrétisation. Mais la droite au pouvoir sous Nicolas Sarkozy peut-elle faire état de résultats tels que l’Uram (UMP + UDI) puisse donner des leçons ?

La polémique de Claude Schmierer devient crasse lorsqu’il évoque la réforme de Christiane Taubira en termes simplistes. Le populisme n’est pas loin :

« Des villes moins sures ? Les coups de menton du ministre de l’intérieur terrorisent les voyous (voir Marseille), la justice est mieux rendue et plus sereine puisque ce n’est plus la peine d’incarcérer les délinquants, Madame Taubira veille sur les honnêtes gens. »

Coups de menton, spécialité de la droite

Claude Schmierer a la mémoire courte. Le spécialiste des coups de menton est sans conteste son idole : Nicolas Sarkozy. Du ministère de l’Intérieur à la présidence de la République, « Iznogood » n’a pas arrêté de faire le malin, toujours soigneusement entouré de gros bras policiers… Tout le monde se souvient de sa volonté de « nettoyer la banlieue au Karcher », exprimée lors d’une visite à la Courneuve, au milieu d’une foule de gendarmes mobiles… Tout ça pour obtenir des résultats discutables en matière de sécurité.

Quant à la réforme de la ministre de la Justice, elle part du constat que la prison comme unique solution à la petite délinquance – prônée par Nicolas Sarkozy et la droite – incite à la récidive plus sûrement qu’elle ne permet à ceux qui en sortent de retourner dans le droit chemin. « Sorties sous contrainte » et « peines de probation en milieu ouvert » sont des solutions dignes d’une démocratie qui cherchent à réinsérer les détenus dans la société.

Mépris des opposants et hypocrisie totale

Mais le sommet du texte de ce vieux militant de l’Uram qu’est Claude Schmierer, également premier adjoint « délégué au développement urbain et aux relations internationales », est réservé aux « socialistes locaux ». Leur crime ?  avoir été « prendre l’apéritif avec les Roms qui squattaient le Plateau d’Avron depuis plusieurs mois » et s’être « indigné qu’un préfet fasse appliquer une décision de justice d’expulsion. »

Et de poursuivre, hypocrite :

« Les amoureux de la nature apprécieront cette attitude surtout au vu de l’état dans lequel ces « hôtes » ont laissés (sic !) le site. Quant aux contribuables rosnéens, ils auront à payer une note de plus de 10 000 euros de nettoyage… car il est peu probable que la section socialiste locale lance une souscription pour réparer les dommages causés par ses protégés. »

Les amoureux de la nature, dont je fais partie, n’ont pas compris que Claude Capillon, le maire de Rosny, ait toujours refusé d’installer des toilettes mobiles, un accès à l’eau et le ramassage des ordures pour les familles Rroms campant sur le plateau. Cette solution aurait pu tout à la fois, permettre une gestion humaine de ce problème, être moins coûteuse et éviter une grande partie des dégradations constatées une fois l’expulsion obtenue. Les amoureux de la nature n’ont d’ailleurs aucune leçon à recevoir de Claude Schmierer, qui n’a pas attendu l’installation des Rroms pour participer à la dégradation du site du plateau. Vieilles épaves et gravats issus de la construction de la ferme pédagogique ont été déposé, avec son assentiment, sur des parcelles de terrain Natura 2000. Un parking goudronné y a même été construit avec son autorisation… Les socialistes n’ont d’ailleurs pas oublié de le rappeler à ce polémiste aux petits pieds.

Manque total de pragmatisme

Claude Schmierer et son patron Claude Capillon ont défendu un point de vue idéologique dans cette histoire : « La municipalité n’a pas à donner le moindre centime pour régler un problème de la responsabilité de l’Etat. » En réalité, s’ils avaient été, tout à la fois, intelligents, humanistes et pragmatiques, ils auraient fourni un minimum de services à ces familles déracinées et les auraient fait suivre par les services sociaux et la police municipale pour exiger : 1/ l’envoi des enfants à l’école ; 2/ la limitation de l’installation de nouvelles familles ; 3/ le respect du site. Et le plateau n’aurait pas eu besoin d’un si grand nettoyage… E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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