Tribune d’Aminata Gakou, conseillère municipale de la liste Autrement Rosny, parue dans Rosny Magazine de novembre 2013.
La réforme des rythmes scolaires décrétée par Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, rencontre des difficultés dans un certain nombre de communes. Début octobre, la grève des enseignants et des parents d’élève d’Aubervilliers a reçu un large écho dans la presse. Le manque de concertation et de réflexion préalable est fâcheux, mais il ne faudrait pas oublier que cette réforme est indispensable pour que nos enfant retrouvent un rythme d’apprentissage correct. De 2008 à 2013, la France a été le seul pays moderne à organiser sur quatre jours seulement la semaine d’école de la majorité de ses élèves de primaire. Au mépris de tous les avis médicaux et pédagogiques. Du reste, les représentant de parents, les enseignants et les chronobiologistes sont tous d’accord sur la nécessité d’un retour à la semaine de quatre jours et demi.
Certes, les difficultés à recruter des animateurs bien formés ainsi que le coût supplémentaire pour les budgets municipaux rendent les premières expériences un peu difficiles. A Rosny, le maire Claude Capillon s’adressant aux parents et aux enseignants réunis début octobre, a expliqué que cette réforme allait peser sur son budget et obliger le conseil municipal à trouver des solutions pour pallier au manque de locaux et d’animateurs. Et de promettre un « observatoire des politiques éducatives » pour suivre ce qui se fait ailleurs et anticiper les coûts à venir.
L’idée est bonne, mais elle ne permettra pas aux élus de l’Uram (UMP + UDI) et à Claude Capillon, le premier d’entre eux, d’éviter de prendre leurs responsabilités. Car gouverner c’est choisir. Un budget serré contraint à faire des choix. Les 410 000 euros dépensés pour faire garder les locaux d’entreprises privées installées au parc Montgolfier pourraient être consacrés à améliorer l’accueil de nos enfants. L’argent dépensé à installer des caméras de surveillance – qui ne fonctionnent pas la nuit – ou à entretenir les motos de la police municipale serait également plus utilement dépensé pour nos enfants. Une simple question de choix… Aminata Gakou
