Répondre aux critiques qui s’interrogent sur la fiabilité des écologistes en tant que partenaires de la majorité de gauche, c’est faire la liste des promesses sur l’écologie qui n’ont pas été tenues par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Tour d’inventaire…

Reporterre, le quotidien de l’écologie a fait les comptes : depuis l’élection de François Hollande et la constitution du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, l’écologie aura essuyé 41 « agressions ». Par agression, les journalistes entendent par exemples des projets de construction d’autoroute ou de routes inutiles, pour le plus grand profit des bétonneurs, les grands groupes de BTP que sont Vinci, Bouygues, Eiffage, etc.

La situation est incompréhensible pour les écologistes convaincus, membres ou pas d’Europe Ecologie Les Verts, qui avaient espéré que l’élection de François Hollande mette un terme aux mesures les plus défavorables au développement durable. Mais mois après mois, trop de décisions vont en sens inverse : l’artificialisation accélérée des sols risque de continuer avec l’augmente considérablement de la taxe foncière payée par les propriétaires de terrains constructibles. Les transports routiers responsables d’une forte pollution ont été avantagés  avec l’autorisation des poids lourds de 44 tonnes. Alors que la TVA sur le prix des transports en commun va passer de 7% à 10%, au lieu d’être réduite à 5% pour encourager les français à laisser leur voiture au garage.

Même des mesures qui n’auraient pas coûté un centime aux finances publiques ont été rejetées. Les élus écologistes n’ont, par exemple, pas réussi à faire passer une loi contre l’obsolescence programmée des produits industriels. Alors même que le gouvernement, par la voix de Pierre Moscovici, le ministre de l’économie, reconnait que « 68 % des Français ont une opinion négative de la société de consommation. C’est sans doute dire qu’ils veulent passer d’une société de marché à une société de valeurs, qu’ils aspirent à consommer autrement, à faire de la consommation un geste citoyen et, pourquoi pas, politique ».

De quoi amplement justifier que les députés et sénateurs EELV ruent dans les brancards au moment de voter certaines lois ou participent parfois à des manifestations contre le gouvernement alors que deux des leurs, Cécile Duflot et Pascal Canfin, en font partie. Un comportement logique mais difficile à comprendre pour le plus grand nombre. E.B.