En dépit d’une campagne dynamique et de propositions sérieuses, la liste Rosny Ecologique et Solidaire n’a pas séduit suffisamment d’électeurs pour l’emporter. Certes la droite a gagné l’élection municipale, mais les vrais vainqueurs du scrutin sont une fois de plus les abstentionnistes…
Notre vie quotidienne pour les six années à venir sera influencée par les élucubrations de l’Uram. Claude Capillon, l’a rappelé samedi 5 avril, lors du conseil municipal de désignation. Il « tiendra ses promesses ». Du côté de la Gauche réunie (PS, EELV et PC), le sérieux n’a pas payé. Les candidats de la liste Rosny Ecologique et Solidaire avaient pourtant beaucoup travaillé sur les propositions présentées aux électeur. Ce programme aurait permis à Rosny-sous-Bois d’être protégé des promoteurs, d’avancer réellement en termes de développement durable et d’installer une réelle démocratie sur notre commune
L’abstention a gagné
Mais, près de 51% des électeurs sont restés chez eux dimanche 30 mars, pour le deuxième tour, et ceux qui se sont déplacés en ont décidé autrement. 11 496 personnes (49,12%) se sont déplacées sur les 23 402 électeurs inscrits sur les listes électorales. 450 ont voté blanc ou nul (1,92%). 3.359 ont voté Rosny Ecologique et Solidaire (30,41%). 1.159 ont choisi le FN (10,49%). 1067 ont apporté leur suffrage à la liste Rosny sous Béton, c’est non ! (Modem) (9,66%). Et 5.461 ont choisi la liste Uram « Capillon2014 » (49,44%).
Emportée par la mauvaise humeur des classes sociales les plus modestes, la liste Rosny Ecologique et Solidaire n’a pas fait le poids face à la liste de la droite réunie (UMP + UDI). L’échec est patent, mais ce résultat est attristant. Si une large majorité de rosnéens s’était exprimée, il n’y aurait rien à regretter. La démocratie se serait imposée. Mais avec le concours actif de moins d’un électeur inscrit sur deux, le résultat de l’Uram est tronqué et ce sont les propositions démagogiques qui ont emporté le morceau
La démagogie a gagné
Démagogique, l’accent mis sur la sécurité alors que Rosny est une commune des plus calmes. Démagogique les promesses de protection des zones pavillonnaires alors que Claude Capillon a modifié le Plan local d’urbanisme pour densifier toutes les zones autour des gares : « c’est pas moi, c’est le préfet qui m’oblige », clamait-il encore il y a six mois. Démagogique enfin, la réalisation du parc du plateau d’Avron, l’arrivée du métro 11 et du Tram 1, qui ne dépendent en rien des financements de la municipalité…
Il suffit de se souvenir des tracts de l’Uram : ici ou encore là. Mais ce n’est pas tout. Les réseaux de copinage et la multiplication des promesses ont également joué. La mairie a cherché à s’attacher les relais d’opinion dans les quartiers populaires. Présidents d’association, présidents d’amicale de locataires ou leaders communautaires ont été « dragués » activement – quand ils n’ont pas été enrôlés à leur corps défendant, puisque certains ont découvert qu’ils soutenaient la liste Capillon2014 en lisant son tract.
A peu près tous les trucs de basse politiques ont été utilisés par l’Uram pour garder la mairie. Contrairement à ce que clame l’Uram, il n’y a pas de quoi pavoiser… E.B.
