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Fort de Vaujours : Aline Archimbaud demande un moratoire

Communiqué de presse. Après la révélation de la présence de rayonnement 10 à 20 fois supérieurs à la moyenne, la sénatrice EELV de Seine Saint-Denis demande l’arrêt des travaux d’aménagement de la future carrière de gypse située au fort de Vaujours. Objectif, la réalisation complète d’un état des lieux des pollutions résiduelles du site.

Suite au rapport de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) paru le 16 avril dernier rendant publiques les mesures de radioactivité effectuées le 25 février 2014 à la demande de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) sur le site du Fort de Vaujours, mesures révélant un niveau de rayonnement 10 à 20 fois supérieur au niveau naturel sur certains points du site, Aline Archimbaud renouvelle sa demande d’un moratoire sur les travaux menés par l’entreprise PLACOPLATRE depuis le début du mois d’avril. Elle était déjà intervenue dans ce sens en février dernier au Sénat lors d’une question orale au Ministre de l’Écologie Philippe Martin.

En effet, une destruction de 26 bâtiments a déjà été entreprise très récemment sans qu’aucune analyse exhaustive du site n’ait été menée et sans que n’ait été informée la commission locale de concertation et de suivi réunissant les parties prenantes de ce dossier.

Le protocole de sûreté appliqué aux ouvriers qui travaillent actuellement sur ce chantier est totalement improvisé. Il est invraisemblable que, de l’aveu même de Monsieur Gilles Bouchet, directeur d’exploitation des carrières chez PLACOPLATRE, l’entreprise ne daigne soumettre à l’évaluation de l’ASN l’efficacité et la pertinence de ce protocole qu’à la fin des premiers travaux. C’est ce qui s’appelle jouer avec la vie des personnes.

Aline Archimbaud demande donc à ce que le moratoire permette que soit réalisé un état des lieux complet de l’ensemble des pollutions résiduelles du site par le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique), secondé en cela par des experts indépendants, et selon un protocole exigeant et unique. Aucune zone ne doit faire l’objet d’un protocole spécifique ou a-minima.

Par ailleurs, Aline Archimbaud tient à exprimer sa surprise quant aux résultats de ces mesures alors même que celles effectuées en 2011 par ce même institut, comme d’ailleurs d’autres instituts mandatés par PLACOPLATRE, n’avaient pas mis en évidence la contamination. La question de la capacité de l’IRSN à détecter des contaminations radioactives se pose évidemment. C’est pourquoi Aline Archimbaud souhaite qu’une enquête du ministère de l’Écologie soit menée afin de déterminer les carences dans les protocoles d’expertise, les méthodes de travail, ou dans le choix des équipements de mesure utilisés par les experts, qui puissent expliquer une telle variabilité dans les résultats livrés par l’IRSN.

Aline Archimbaud déplore également que ni l’ASN dans son communiqué de presse, ni l’IRSN dans son rapport ne fassent référence au risque d’ingestion et d’inhalation des poussières radioactives, alors que ce risque est souligné dans le rapport de la CRIIRAD qui a constaté la fragmentation de certains points chauds et met en garde sur les risques d’incorporation de particules d’uranium, notamment en cas de travaux de démolition.

Aline Archimbaud adressera aujourd’hui même un courrier à la Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement Durable, et de l’Énergie, afin de lui demander à ce que soit organisée dans les plus brefs délais une réunion de concertation au Ministère de l’Écologie, associant toutes les parties prenantes, afin déterminer les mesures, urgentes, à mettre en place dans le cadre de ce dossier.

Elle apporte tout son soutien aux élus et associations qui demandent une intervention rapide des pouvoirs publics.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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