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Charly solidaire, pas sécuritaire

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La majorité de droite de Rosny-sous-Bois rebondit sur la tragédie à Charly Hebdo pour justifier ses dépenses inconsidérées en matière de sécurité et faire de la communication. Affligeant.


En janvier, cinq millions de personnes sont descendues dans la rue pour crier qu’elles étaient Charly. Elles entendaient défendre la liberté d’expression et la démocratie contre le fanatisme et l’intolérance. Ce grand moment d’expression commune, dans la dignité et le respect d’autrui, engage les responsables politiques à se montrer à la hauteur. Ce sursaut contre la barbarie mérite mieux qu’un retour aux sempiternels discours va-t-en-guerre.

C’est particulièrement vrai des élus et militants politiques locaux. Une municipalité n’a ni le savoir-faire, ni les compétences pour se hisser à la hauteur de l’enjeu. Seuls le gouvernement en place, les hommes du renseignement et les forces de polices ont les moyens de contrecarrer les projets d’un fou de Dieu. C’est pourquoi il est particulièrement affligeant de lire ce que dit Pierre Poinsignon, conseiller municipal Uram (UMP + UDI) délégué à la sécurité, dans le dossier de Rosny Magazine du mois dernier.

« Dans le cadre du plan vigipirate (…) les école, les crèches et les établissements publics font l’objet d’une surveillance particulière. Les rosnéens n’ont pas à s’inquiéter outre mesure », assure-t-il sans plus d’explication Les parents d’élève ont dû être étonnés. Ils sont bien placés pour savoir que les agents municipaux chargés de la sécurité sont toujours absents aux entrées et sorties des écoles.

La sécurité passe aussi par la solidarité

Il affirme également que Rosny est calme grâce à « l’engagement de la municipalité » et à « une politique volontariste en matière de sécurité ». Ce qui lui permet de justifier la présence de caméras de surveillance dans les rues. Or les caméras ne sont pas une protection, mais un éventuel moyen de rechercher l’auteur d’une agression ou d’un vol. Il incite « les citoyens à prendre en main leur propre sécurité » et à « créer un climat positif pour dissuader la petite délinquance de se mettre en place. » Qu’est-ce que cela signifie ? Faut-il que les citoyens s’arment, qu’ils patrouillent dans les rues ? A quoi reconnait-on un délinquant ? Aucune explication n’est donnée. Seul le fond du discours est clair : l’Uram incite les rosnéens à la méfiance de l’autre.

Il ne s’agit pas ici de remettre en question le professionnalisme et l’engagement des agents municipaux chargés de la sécurité. Mais de critiquer la stratégie politique de l’URAM qui joue sur les peurs de nos concitoyens pour justifier des dépenses énormes : caméras qui ne fonctionnent pas la nuit et effectif de la police municipale en constante progression. Or on ne peut mettre quelqu’un derrière chaque délinquant. Et une partie de ces dépenses seraient plus utile pour recruter des éducateurs ou des travailleurs sociaux. Notre sécurité viendra d’abord du développement de la solidarité et du « bien vivre ensemble ». Il serait temps que l’Uram se montre à la hauteur de son slogan le plus éculé.

Eric Béal, conseiller municipal EELV à Rosny-sous-Bois                                                                              Tribune Rosny Ecologique et solidaire publiée dans Rosny Magazine, Mars 2015

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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