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Diesel, santé et diminution du temps de travail

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Le récent scandale Volkswagen a au moins le mérite d’ouvrir les yeux des consommateurs et des citoyens sur les dégâts causés par le diesel. Il justifie les demandes d’arrêt du soutien fiscal sur ce carburant. Plus largement, on peut considérer qu’il va dans le sens d’une reprise de la réduction du temps de travail, proposition soutenue par les écologistes.

Volkswagen se présentait comme un constructeur vertueux. Pendant six ans, il a arnaqué les consommateurs américains (et ceux du monde entier) sur le taux de pollution émis par ses moteurs diesel. Preuve s’il en fallait que certaines entreprises ne jouent pas le jeu de la vérité écologique sur leurs produits.

Dans un récent texte publié sur son blog, Noël Mamère, député écologiste, rappelle que nous connaissons depuis longtemps les risques pour la santé de ce type de moteur. Le diesel est cancérigène et les preuves ont été apportées en 1988. « Le cancer des poumons, comme les risques cardiaques ou les AVC, sont des conséquences directes du diesel. Chaque année, 42 000 personnes meurent à cause de la dissémination des particules fines dans l’air », précise le député de Bègle.

S’empoisonner pour pouvoir travailler

Pour autant, l’Etat continue de subventionner le diesel. Les deux tiers de nos voitures roulent au diesel et nous sommes obligés d’en importer pour satisfaire l’appétit de tous ces véhicules. Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, a déclaré le week-end dernier qu’il « n’était pas sérieux d’envisager l’arrêt du diesel ». Pas sérieux ? Il faudrait demander aux personnes âgées et aux jeunes enfants victimes d’asthme et de problèmes de santé liés au diesel chaque année.

Les conséquences économiques et en termes d’emplois seraient certes très lourdes. Mais faut-il continuer de s’empoisonner pour avoir des emplois ? « On ne peut pas arrêter car cela crée des emplois« . Ce type de raisonnement est également avancé pour justifier la construction de nouvelles centrales nucléaires ou banaliser le comportement de nos ministres qui se mettent au service de l’industrie de l’armement et jouent les VRP de luxe auprès des émirats du Golf (et pas seulement).

Partager le travail pour vivre mieux

Il y a pourtant un moyen de réduire le chômage et la misère en France et ailleurs. Il s’agit de la réduction du temps de travail ; sur une semaine, un trimestre, une année ou une vie. Quelle que soit la formule choisie par les entreprises, réduire le temps de travail de ceux qui ont un job (et travaillent souvent trop d’ailleurs) et permettre à ceux qui en cherchent de « faire leur part » est le meilleur moyen de mieux partager les revenus et d’améliorer notre équilibre de vie.

D’autant plus que malgré le discours des « réformateurs » de gauche et des libéraux de droite qui prônent une augmentation du temps de travail pour créer des emplois (logique difficilement crédible et jamais réalisée sur le terrain jusqu’à présent), nous ne retrouverons pas le plein emploi sans organiser le partager du travail. Comme quoi, les conclusions possibles du scandale Volkswagen sont plus larges que ce que l’on pourrait penser de prime abord…

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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