Le nouveau Plan local d’urbanisme de Rosny-sous-Bois fait le constat que Claude Capillon a abandonné ses promesses de campagne sur « la préservation de notre environnement », « la défense des zones pavillonnaires » ou encore « le développement durable ». Tribune publiée dans le Rosny Mag de janvier 2016.
La majorité municipale (LR + UDI) de Rosny-sous-Bois a voté un nouveau Plan local d’urbanisme lors de la séance du conseil municipal de novembre. Loin d’être anecdotique, cette décision aura des implications sur notre vie quotidienne. Le PLU est en effet le principal document de planification de l’urbanisme au niveau communal. Il définit les règles de construction sur chaque parcelle et réglemente la délivrance des permis de construire. Il est censé permettre la préservation de l’environnement, le développement de l’habitat et l’organisation des déplacements sur la ville.
Espoirs déçus
Claude Capillon, maire LR de Rosny, tient un discours d’avant garde sur le développement durable. Aussi pouvait-on s’attendre à un PLU permettant de réduire l’empreinte carbone de notre commune qui aurait obligé les promoteurs à construire des bâtiments utilisant le plus de matériaux naturels possible, à la fois très bien isolés et dotés de panneaux solaires pour réduire la facture de chauffage. Nous étions aussi en droit d’attendre des pistes cyclables pour faciliter la circulation douce et réduire la pollution automobile. Nous pouvions enfin espérer la préservation et la valorisation des zones naturelles, jardins privés ou friches industrielles.
Pavillons en sursi
Hélas, une fois les élections passées, Claude Capillon a oublié ses promesses. Il s’est fait élire en assurant qu’il allait protéger la qualité de vie des rosnéens, mais il a fait adopter un PLU laxiste qui permet aux promoteurs de faire pression sur les propriétaires de maison individuelles. Avenue Jean Jaurès, rue Manouchian et rue du général Leclerc, les pavillons pourront faire place à des bâtiments de 20 mètres de haut. Avenue Kennedy, les immeubles écrasent déjà les maisons plus anciennes. Comme une majorité de rosnéens qui se sont exprimés lors de l’enquête publique, nous souhaitions que ces zones pavillonnaires soient protégées. En dépit de quelques menues modifications, la majorité municipale (LR + UDI) a ignoré ces demandes.
Avenir bétonné
Lors de la dernière COP 21, la mairie a loué un emplacement dans le parc des expositions du Bourget pour vanter ses réalisations en matière de développement durable. Certes, réalisée en paille, l’école maternelle des Boutours est remarquable. Mais la majorité municipale cache mal sa tendance à l’immobilisme : place de la voiture sanctuarisée, complaisance vis-à-vis des promoteurs et frilosité générale sur la préservation de notre cadre de vie. Avec l’Uram (LR + UDI), Rosny se prépare un avenir bétonné… Eric Béal
