Quasi absence de panneaux d’information libre d’accès, choix des élus aux conseils de quartier par la mairie, horaires des réunions publiques peu pratiques pour les gens qui travaillent. A Rosny, la démocratie locale est organisée de façon particulière par la majorité municipale (Uram = LR + UDI).
Claude Capillon, maire LR de Rosny-sous-Bois s’est lancé dans un marathon de réunions publiques pour expliquer son action à la tête de la municipalité depuis deux ans. Une bonne idée pour un maire qui, plus souvent qu’à son tour, accuse la terre entière plutôt que de prendre ses responsabilités. Pas un conseil municipal sans le voir répéter que l’Etat, le Conseil départemental ou la Région lui en veulent en lui retirant des subventions ou en ne les lui accordant pas.
Pour la Région, cela a beaucoup évolué depuis les dernières élections régionale et la victoire de la candidate de droite. Il n’est pas sûr que Mme Pecresse soit plus généreuse que son prédécesseur socialiste, mais adhérant à la même formation politique que Claude Capillon, elle ne devrait pas subir ses foudres aussi souvent.
Des conseils de quartier sous influence
Mais revenons à Rosny. Au cours des deux premières réunions publiques, les 11 et 23 mars, Claude Capillon a, s’il faut en croire son compte Twiter, « parlé des conseils de quartier et de notre engagement pour une vraie démocratie locale« . C’est ce qu’on appelle avoir un certain culot. Car dans les conseils de quartier de Rosny-sous-Bois, seuls les « élus » choisis directement par la mairie, ont officiellement le droit à la parole. Les simples citoyens doivent passer par eux s’ils veulent voir une question mise à l’ordre du jour. Visiblement, notre premier édile préfère une démocratie indirecte à un lien concret et rapide avec ses concitoyens rosnéens.
En outre, pour connaître les dates et les lieux de ces conseils de quartier, il faut garder l’œil et le bon. Les informations sont noyées dans les panneaux vitrés contrôlés par les services municipaux et les annonces des panneaux électroniques Decaux ne restent jamais longtemps. Le meilleur moyen reste encore de visiter régulièrement la page que le site de la mairie consacre au sujet.
Bref, noyée dans les tracas et obligations quotidiens, la majorité d’entre nous a toutes les chances de rater ces rendez-vous. D’autant qu’ils ne sont pas toujours fixés à une heure permettant aux parents d’y assister. Les réunions publiques de Claude Capillon commencent à 19h30, l’heure où les enfants terminent de manger, se brossent les dents et écoutent une histoire avant de s’endormir…
Absence de panneaux d’information libre dans les quartiers
Ailleurs, comme à Montreuil, ce sont des panneaux libres d’expression qui annoncent les prochaines dates des conseils de quartier. L’occasion d’ajouter un dispositif original au mobilier urbain. Mais il est vrai que l’Uram (LR + UDI) a choisi (contrainte et forcée par une décision du tribunal de Montreuil) de disposer les panneaux d’information libre dans les endroits les moins visibles de la commune pour les citoyens. Une certaine idée de la démocratie locale…
