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Rosny-sous-Bois : la démocratie participative suspendue au bon vouloir des maires adjoints

Le conseil de quartier de Rosny Sud (Casanova, Pré-Gentil, Les Boutours, La Justice) ne s’est pas réuni depuis le 20 septembre 2016. Jean-Pierre Boyer, le maire adjoint chargé de son animation, n’a plus invité les habitants concernés, les laissant sans explication depuis six mois. Une légèreté et un manque de respect pour ses concitoyens qui pose la question de l’utilité des Conseils de Quartier à Rosny-sous-Bois…

Six mois. Jean-Pierre Boyer, maire adjoint chargé de l’animation du conseil de quartier Rosny-Sud, n’a pas réuni les habitants de cette « entité géographique » nouvellement créée par la réunion des quartiers du Pré-Gentil, Les Boutours et La justice, depuis six mois. La dernière réunion en date s’est déroulée le 20 septembre dernier. Elle ne concernait alors que le Pré-Gentil et l’ensemble des immeubles de Casanova. Les habitants de « Rosny Sud » n’ont donc pas encore eu la moindre occasion de « converser » avec le représentant de la majorité municipale (LR + UDI) depuis la rentrée 2016.

La situation est singulière et démontre, si cela était nécessaire, que la démocratie locale est mal considérée par les élus de l’Uram (LR+UDI). Faut-il rappeler que, contrairement à la grande majorité des conseils de quartiers mis en place par nombre de communes françaises, les conseils de quartier rosnéens n’ont pas un fonctionnement démocratique. La Charte des Conseils de quartier de Rosny adoptée par la majorité municipale stipule en effet que :

 » Le conseil de quartier est composé d’un président –l’Adjoint au Maire de quartier, et de 40 membres maximum – hors membres de droit – répartis en collèges. 1/ un collège de personnalités qualifiées (30%) : membres d’associations ou d’institutions, présidents de copropriétés, amicales de locataires, bailleurs, commerçants, représentants de l’éducation nationale, etc… œuvrant dans le quartier. Ces personnalités sont désignées par le Maire sur proposition de l’Adjoint au Maire de-quartier. 2/ un collège d’habitants du quartier (70%) : les membres de ce collège sont proposés par l’Adjoint au Maire de quartier après appel à candidatures et dans le cadre du nombre maximum indiqué ci-dessus. »

Autrement dit, tout le monde ne peut simplement pas se rendre à une réunion du conseil de son quartier pour s’exprimer librement. Un habitant non désigné par la majorité LR+UDI doit faire passer ses questions, suggestions ou critiques par un membre « désigné ». Ce type de fonctionnement n’augure déjà rien de bon. Que peut-on attendre d’une instance totalement contrôlée par les élus majoritaires ?

Preuve que cette instance ne sert à rien dans la zone Sud de Rosny, Jean-Pierre Boyer qui avait annoncé une réunion pour le 7 décembre, se permet de l’annuler le jour même. Et depuis, il ne donne plus signe de vie… La Charte des Conseil de quartier précise pourtant que : 

« Le Conseil de Quartier, créé par délibération du Conseil Municipal, est une instance consultative et de proposition, qui participe à l’élaboration de projets contribuant à mieux vivre dans le quartier. Il participe à la vie du quartier et favorise les rencontres entre les habitants, contribue à renforcer le lien social, la cohésion au sein du quartier grâce à l’élaboration de projets en commun, en lien avec tous les acteurs locaux, associatifs et institutionnels. Il constituera en outre un organe de consultation et de concertation sur les projets concernant le quartier et de point d’appui sur la réflexion en matière de développement durable ».

Faut-il dès lors en conclure qu’il n’y a pas de volonté de permettre l’élaboration de projets proposés par les habitants, qu’il n’y a pas de volonté de favoriser le lien social et la cohésion. Et enfin qu’il n’y a aucun intérêt pour la consultation et la concertation sur les projets (portés par la majorité municipale). Et encore moins de réflexion sur le développement durable ?

Quand on crée une instance consultative pour se mettre à l’écoute de ses administré-e-s, le moins que l’on puisse faire est de permettre son bon fonctionnement. Mais la multiplication anarchique des projets de construction d’immeuble dans des quartiers pavillonnaires, comme Les Boutours ou La Justice, sans prendre en compte la volonté des habitants de préserver les jardins privatifs et la qualité de leur environnement, démontre que la prise en compte de l’avis de leurs administrés n’est pas la priorité des élus de l’Uram (LR + UDI).

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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