Réaction à la présentation du budget municipal 2017 dans Rosny magazine d’octobre : le maire et la majorité n’assument pas tous leurs choix. Tribune dans Rosny magazine de novembre 2017
Pas facile pour les maires de France de conserver un budget dynamique et équilibré depuis que l’Etat diminue ses dotations financières. Sur ce point, l’élection d’Emmanuel Macron n’a rien changé à la situation. Obnubilé par la maîtrise des dépenses publiques, le gouvernement considère que les collectivités territoriales doivent participer à la restauration des comptes de la nation. Cet été, Emmanuel Macron a même signé un décret annulant 300 millions de dotations aux collectivités locales prévues pour l’année 2017. L’objectif : un déficit public sous la barre des 3% du PIB.
Monsieur le Maire assumez vos choix politiques !
A Rosny, comme ailleurs, la baisse des versements de l’Etat oblige la municipalité à une gestion serrée. Dans le dossier consacré au budget communal présenté dans le numéro d’octobre de Rosny magazine, Didier Fort, adjoint au maire délégué aux finances, explique que de 2012 à 2016, les aides de l’Etat ont diminué de 3 millions d’euros par an en moyenne. S’ajoutent à cela, la perte du produit de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et le transfert de 360 000 euros à l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est.
Mais la majorité municipale de notre commune (LR + UDI) qui s’était rassemblée derrière François Fillon pour les élections présidentielles, ne peut pas être étonnée de la situation. En effet, son candidat promettait de réaliser des économies drastiques (110 milliards d’euros !!). En mettant notamment les collectivités locales à contribution par l’intermédiaire d’une réduction des dotations de l’Etat. Le Maire et son adjoint aux finances étaient donc bien placés pour anticiper les conséquences.
Parler vrai
Aujourd’hui, tous les maires, toutes étiquettes politiques confondues, sont obligés de réaliser des économies pour tenir l’équilibre de leurs finances municipales. La majorité de Rosny a choisi la voie Sarkozienne, consistant à ne pas remplacer un départ de fonctionnaire territorial à la retraite sur trois. Elle a aussi décidé de racketter les familles Rosnéennes car à Rosny-sous-Bois les tarifs municipaux (sport, culture et loisirs) ainsi que la fiscalité locale sont bien plus élevés que dans la majorité des villes de Seine-Saint-Denis. Les autres communes font pourtant face, elles aussi, aux baisses de dotations. Enfin, ces diminutions de dotation n’ont pourtant pas mis à mal les finances de Rosny-sous-Bois. En effet, le compte administratif de l’année 2016 présente un excédent de plus 15 millions d’euros ! Elément que Didier Fort a omis d’indiquer dans le Rosny magazine d’octobre.
La gestion d’une commune n’est pas simple, mais prétendre, comme l’adjoint au maire, que les choix de l’Uram (LR+UDI) n’empêchent pas de maintenir le même service aux rosnéens relève de la langue de bois. Dans certaines écoles de Rosny par exemple, les postes des agents municipaux chargés du nettoyage ont été externalisés. Or si les employées des entreprises privées coûtent moins cher, c’est parce qu’elles ne sont présentes qu’une partie de la journée… L’honneur d’un élu est de parler vrai, Didier Fort et la majorité municipale ont encore quelque progrès à faire dans ce domaine.
