Ecologie pour Rosny

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Nicolas Hulot a démissionné, restent les écolo de terrain…

Le ministre de la Transition écologique a jeté l’éponge. Sa dénonciation de l’action des lobbys industriels fait écho à celle énoncée en leur temps par d’autres ministres de l’environnement. Reste les écologistes de terrain, acteurs de la société civile ou militants à Europe Ecologie Les Verts. Nous invitons tous ceux que la fin de l’illusion macroniste réjouit à rejoindre La journée mondiale d’actions locales pour le climat qui se déroulera le samedi 8 septembre 2018, de 14h à 17h et plus, sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris. Et sera suivie d’une marche vers la place de la République.

La démission de Nicolas HULOT du ministère de la Transition écologique, a pris tout le monde de court. Évoqué à maintes reprises, son départ éventuel a été souvent raillé, il a le mérite de la clarté et son constat est lucide : « … on s’évertue à entretenir voire à réanimer un modèle économique marchand qui est la cause de tous ces désordres. (.. ) sur le sujet que je porte (Emmanuel Macron et Edouard Philippe) n’ont pas la même grille de lecture. On n’a pas compris que c’est le modèle dominant qui est la cause ». (extraits de son interview sur France-Inter le 28/08/2018).

Après avoir énoncé tous les renoncements du gouvernement sur des objectifs ambitieux, il a enfin pris conscience de l’incompatibilité entre le modèle néo-libéral porté par le gouvernement et Emmanuel Macron et ses convictions fortes sur la nécessité de changer de modèle économique pour réaliser la transition écologique dont notre humanité a besoin.

On pourra se moquer de la prétention qu’avait ce ministre extrêmement populaire, de porter à lui tout seul un changement aussi radical.

Avant lui de nombreux ministres écologistes (Dominique Voynet, Cécile Duflot,…), ou socialistes (Delphine Batho, Nicole Bricq,…) – voire centristes (Corinne Lepage) ont échoué et se sont heurtés au poids des lobbies de l’énergie, de la chasse, ou à ceux des grands acteurs économiques et financiers. Ceux-ci ne représentent que l’ordinaire d’un monde politique qui ne veut pas remettre en cause le rôle prépondérant du système économique néolibéral dans la crise de notre monde.

Les constats d’impasse faits par Nicolas Hulot, nous les dénonçons depuis bien longtemps. L’écologie exige de la cohérence, elle doit être une boussole directrice pour conduire toutes les politiques publiques et celles-ci doivent rendre possible un changement de modèle.

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou le discours adressé à Donald Trump (« Make Our Planet Great Again ») ont pu entretenir l’illusion sur l’engagement écologiste du président de la République. Cette illusion se fracasse aujourd’hui, du fait de la réalité des choix opérés en faveur des pesticides contre la santé des agriculteurs, en faveur des forages pétroliers et de la « folie du nucléaire » contre la recherche d’économies massives de l’énergie et le développement des énergies renouvelables, en faveur des grands projets inutiles plutôt que de la protection de la nature et des sols, en faveur du clientélisme électoral et de l’attention portée aux chasseurs contre la biodiversité et l’intérêt de toutes et tous,

L’heure n’est pas à l’amertume…

… car la société civile et de nombreux acteurs de terrain – y compris des collectivités territoriales – ont compris que la transition suppose des changements de comportement majeurs, des investissements de long terme, et une renonciation à un système où le profit immédiat domine et creuse les inégalités.
Les citoyens se mobilisent de plus en plus, au travers de démarches alternatives, pour
rendre concrète et désirable la transition écologique. Loin des illusions liées à la recherche d’hommes « providentiels », ils mettent en œuvre des alliances pour résister, confronter, expérimenter. Ils proposent un changement de notre façon de produire, travailler, consommer et vivre avec l’ensemble du monde animal, végétal et humain. Ils sont présents partout, dans les associations, dans les partis qui se réclament du changement écologique et social, dans le monde syndical, économique, agricole…

Europe Écologie-les Verts a toujours porté ces combats, à l’échelle locale, nationale et européenne.  L’Europe n’est pas à la hauteur de ces enjeux et la montée des exils forcés exige des choix de solidarité à une échelle au moins européenne. Les replis nationalistes n’auront aucune place, autre que tragique, dans les choix à venir.

Nous invitons tous ceux que la fin de l’illusion macroniste réjouit, à rejoindre dès maintenant :

« LA JOURNÉE MONDIALE D’ACTIONS LOCALES POUR LE CLIMAT »,

Action internationale pour la fin des combustibles fossiles, organisée à l’appel de Attac, 350.org et de nombreuses ONG.

le Samedi 8 septembre 2018  à 14h sur le parvis de l’ Hôtel de Ville à Paris, pour une chorégraphie géante suivie par une marche vers la Place de la République.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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