Le 15 mars, une délégation de riverains de l’avenue Jean Jaurès et des rues avoisinantes a rencontré Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois. Objectif : expliquer que les habitants des quartiers La Justice et La Garenne refusent de voir de grands immeubles remplacer les pavillons. Et demander une modification du PLU. Compte-rendu.
Mardi 15 mars, au soir, la délégation d’habitants des quartiers du Sud de Rosny-sous-Bois faisaient face à Claude Capillon, maire de la commune, Claude Schmierer, premier adjoint délégué à l’urbanisme, Jean-Paul Fauconnet, deuxième adjoint délégué à la communication, aux relations publiques et à la vie associative.
Membres de l’Association de sauvegarde des pavillons de l’avenue Jean Jaurès et des rues voisines, créée le 12 mars, ils souhaitaient rappeler aux élus leur opposition à l’édification d’un premier immeuble R+6 (six étages en plus du rez-de-chaussée), aux numéros 93, 95 et 97 de l’avenue Jean Jaurès, une opération immobilière respectant le PLan local d’urbanisme (PLU) qui « asphyxierait gravement les pavillons voisins ». Forte de 350 signatures de riverains à ce jour, l’association souhaite que la mairie demande au promoteur MDH de retirer son permis de construire.
Bloquer les projets immobiliers
Autre souhait des riverains : la requalification de la zone UAa qui englobe les parcelles de terrain le long de l’avenue Jean Jaurès, de manière à interdire la construction d’immeubles de grande hauteur. Dans son compte-rendu (voir pièce jointe), l’association précise qu’elle « ne s’oppose pas au projet de la Mare Huguet (un futur écoquartier en lieu et place de l’ancien ferrailleur, le long des voies du RER E, NDLR), à condition qu’il s’agisse d’un véritable programme résidentiel en adéquation avec les pavillons existants (…) et surtout qu’il ne soit pas le point de départ d’un bouleversement urbanistique du quartier« . 
Côté municipalité, Claude Capillon a confirmé que le quartier était bien inclus dans la procédure de révision du PLU (délibération finale en décembre 2012). Il a précisé qu’en attendant, il pouvait bloquer les projets immobiliers en cours. Il a également promis que la révision du PLU sur ce quartier, se ferait en concertation avec les riverains, par le biais de l’association.
Toutefois, ces promesses interviennent avant le prochain scrutin des cantonales et les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… D’autant plus que le maire se dit « sous la pression de la préfecture qui souhaite densifier l’habitat dans cette zone.
Tout se joue maintenant
L’association en est bien consciente. Dans son compte-rendu, elle précise que « l’avenir de notre quartier se joue maintenant. Seule notre volonté collective et notre capacité à débattre et à négocier empêchera notre quartier de devenir une nouvelle aire de jeu pour les promoteurs« .
Si Claude Capillon ne tient pas sa promesse, le quartier pourrait voir se multiplier les projets immobiliers, au rythme des achats de parcelle. Conséquence, une disparition progressive des jardins, l’abattage des arbres et l’augmentation de la circulation automobile.
Le maire a promis de faire une communication sur l’avenir du projet situé au 93/97 avenue Jean Jaurès, une fois les élections cantonales passées. Ce sera une première indication de ses intentions réelles. A suivre… E.B.
