Ecologie pour Rosny

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Vœux 2012 à Rosny : Capillon fait son bilan

Claude Capillon, maire de Rosny-sous-Bois a profité de ses vœux aux rosnéens, mercredi 11 janvier 2012, pour tenter un premier bilan de son action à la tête de la municipalité et tirer des perspectives pour les trois ans de mandature qui lui reste. Sans éviter les contre vérités et les promesses illusoires. Exemples choisis…

Après les remerciements d’usage, le passage obligé sur « mon prédécesseur et ami Claude Pernès, qui a conduit l’équipe municipale jusqu’en 2010 » et la leçon de civisme sur l’importance de s’exprimer et donc, d’aller voter pour les élections présidentielle et législative à venir, notre premier édile a démarré sur un satisfecit : en gros, il s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur et est resté proche des habitants…

Puis vient une première promesse, grand classique de la droite rosnéenne : l’engagement de ne pas augmenter la part des impôts locaux qui dépend de la commune. Ceux qui paient des impôts apprécieront. Mais les familles modestes qui doivent payer très cher les services de cantine ou les activités sportives ou culturelles feront la grimace.

Claude Capillon évoque ensuite l’avenir de notre commune :

« Ma position est claire, cette année marquera le début de la révision du Plan Local d’Urbanisme qui, agrémenté du cahier des prescriptions architecturales, environnementales et paysagères voté en 2011, constituent les outils qui nous servent à préserver le Rosny d’hier que nous aimons tant, tout en continuant à embellir et améliorer la ville pour préparer l’avenir comme le démontre notre projet de rénovation du quartier Casanova. »

Suit un sommet de langue de bois :

« En clair, et je m’adresse aux promoteurs, je ne braderai Rosny à aucun prix et pour travailler sur la commune, il faudra respecter les règles. »

Et oui, pour les vœux 2012, Claude Capillon a choisi de faire dans le sarkozisme exacerbé : une promesse impossible à tenir, tant les dégâts sont déjà importants. Comment croire à ce serment d’un développement urbain et environnemental équilibré du territoire municipal grâce à la révision prochaine du PLU quand la politique menée par l’Uram (UMP + Nouveau Centre) depuis 30 ans a consisté à laisser les promoteurs « organiser » le développement urbain de la commune…

Le discours s’est ensuite poursuivi par un cocorico : Rosny-sous-Bois aura comptera trois stations de métro dans quelques années. S’il est indéniable que cette nouvelle est importante, il est non moins évident que le président de l’Uram (le maire de Rosny est aussi président de cette formation locale qui rassemble l’UMP et le Nouveau Centre) oublie de préciser que ce résultat est dû à l’action conjointe des élus locaux de tout bord. Et notamment de l’appui des maires de Montreuil et Noisy-le-Sec, etc. Il pourrait avoir le triomphe plus modeste.

Une autre annonce encore :

« Toujours en matière de transports, vous devriez voir fleurir cette année des stations Autolib’ à Rosny-sous-Bois. En effet, s’il est illusoire de penser que les franciliens, en l’état actuel des choses, pourraient renoncer à la voiture, je crois qu’Autolib’ en fera réfléchir plus d’un quant au bénéfice de posséder un second, voire un troisième véhicule.Notre commune bénéficiera ainsi d’un vrai coup de pouce dans le développement de ses activités économiques notamment. »

Voilà qui résume assez bien le paradoxe de la droite rosnéenne. De beaux discours sur le développement durable, mais la ferme volonté de ne rien changer à notre mode de vie. Pour Claude Capillon, la voiture, est incontournable. A-t-il remarqué qu’une majorité de ses concitoyens prennent les bus et le RER R pour aller travailler ? Sait-il que le service Autolib sur Paris peine à trouver des utilisateurs ? De toute évidence, il reste sourd aux demandes d’aménagement de pistes cyclables sur le territoire de sa commune, lesquelles permettraient à un plus grand nombre d’habitants de choisir ce mode de transport doux pour leurs petits trajets et leurs achats de proximité. Sans compter tous les autres avantages évoqués dans un livre publié récemment (voir ici).

D’autres promesses :

« J’ai aussi demandé qu’on s’attache à dynamiser le commerce de proximité qui constitue l’âme et l’identité de notre commune. C’est un facteur important de cohésion sociale puisque les habitants d’une ville comme la nôtre se rencontrent et se parlent en allant faire leurs courses. »

Mais le maire ne donne aucune précision sur les moyens employés pour dynamiser le commerce de proximité.

Enfin, un discours de Claude Capillon destiné à tracer des perspectives d’avenir ne pouvait pas oublier d’invoquer « la sécurité » des personnes et des biens. Sur ce plan, le maire de Rosny s’inscrit pleinement dans la continuité de son prédécesseur, grand promoteur d’une police municipale armée jusqu’aux dents :

« (…) une protection accrue des habitants. Je ne veux pas que la psychose de l’agression gagne Rosny-sous-Bois. Les forces de l’ordre sont là pour veiller à la tranquillité publique auquel les Rosnéens ont droit. A ce titre, je me félicite du partenariat fort qui existe entre le commissariat et la commune. Malgré les difficultés du quotidien, les forces de l’ordre (policiers, pompiers et services d’urgence) s’activent chaque jour pour garantir notre sécurité. […] »

« Nous avons fini le déploiement des 55 caméras du réseau de vidéo-protection qui permet déjà d’augmenter le nombre de résolutions des affaires. Soyez assurés que cette perspective refroidira les ardeurs des plus motivés. Toutefois, elles n’empêcheront pas l’acte criminel de se produire mais elles permettront que le crime ne reste pas impuni et faciliteront largement le travail des policiers. La police nationale et municipale collaborent étroitement afin d’assurer la meilleure protection possible des personnes et des biens faisant de votre sécurité une priorité. J’ai pris la décision de renforcer la sécurité de proximité en installant prochainement un poste de police municipale en centre-ville mais j’irai encore plus loin dans ce domaine. »

Bien entendu, là encore, nous n’avons eu droit à aucune précision sur le coût induit pour le budget municipal, ni sur le nombre d’affaires élucidées grâce aux caméras installées…

Ce discours systématique qui suscite la peur et encourage les rosnéens à se méfier d’autrui est déplorable. Il développe la psychose de l’agression parmi la population, alors qu’à priori, rien ne le justifie. Détestable, mais dans ce domaine, la droite rosnéenne a adopté une attitude martiale depuis des années, histoire de ne pas voir contester son hégémonie par le Front national. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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