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Claude Capillon ne sait pas compter !

Le maire de Rosny-sous-Bois a du mal à digérer sa défaite aux élections départementales. A force de vouloir souligner qu’il est arrivé en tête sur sa commune, il confond les pourcentages et se lance dans une polémique stérile. Un comportement lamentable pour un élu de son expérience.

Plus de « Parole de conseiller général » dans le Rosny Magazine d’avril 2015. Claude Capillon a perdu les élections départementales et il est peu probable qu’il invite Magalie Thibault qui le remplace au Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, à présenter un compte-rendu des débats qui se déroulent au sein de l’enceinte du département.

Le maire de Rosny-sous-Bois utilise donc la tribune de l’Uram (UMP+ UDI) pour remercier ses électeurs. Mais ce faisant, il démontre qu’il est fâché avec les chiffres :

« Merci donc, dit-il, aux plus de 61% des Rosnéennes et des Rosnéens qui m’ont accordé leur confiance lors des élections départementales des 22 et 29 mars derniers. »

Plus de 61% des rosnéens ? Comment fait-il son compte alors que l’abstention a été massive. Page précédente, le magazine rappelle les résultats du canton : au deuxième tour à Rosny, la participation s’est élevée à 35,84%. Ce qui signifie que 64,16% des électeurs inscrits ne se sont pas déplacés.

Un rosnéens sur cinq

Dit autrement, sur 23.30 électeurs inscrits, seuls 8352 se sont déplacés. 7.592 ont choisi l’un des deux binômes de candidats. Et 760 ont voté blanc. Claude Capillon et sa colistière ont récolté 4.662 bulletins, soit 20,01% des électeurs potentiels… Ce qui est nettement moins glorieux que les 61,41% mis en avant dans son texte…

D’où vient l’erreur ? Monsieur le maire a simplement confondu les « suffrages exprimés » et les électeurs. Les 4662 bulletins qui se sont portés sur sa candidature et celle de Manon Laporte, représentent bien 61,41% des suffrages exprimés. Mais il est sans doute difficile pour lui, de constater que seulement un électeur rosnéen sur cinq a voté en sa faveur.

800 voix perdues

Claude Capillon est d’ailleurs coutumier du fait. Après sa victoire aux dernières élections municipales, il mettait en avant ses 49,44% récoltés au second tour, plutôt que de révéler les chiffres bruts : 5461 bulletins récoltés, soit un petit 23,34% des électeurs inscrits. Et sans s’attarder sur le fait que un électeur sur deux n’avait pas choisi sa liste…

Au passage, notons que son action à la mairie de Rosny ne soulève pas l’enthousiasme des électeurs, puisqu’il perd 800 voix entre 2014 et 2015…

A chacun son charcutage

Alors pour passer sa frustation, Claude Capillon dénonce le « charcutage » des cantons effectué par le ministère de l’Intérieur, associant sa voix sur le sujet, avec celle des représentants du Front National rosnéen. Sur le fond, il n’a pas tort. La place Beauvau a bien procédé à une réorganisation pour essayer de favoriser les candidats socialistes.

Mais ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement en place agit de cette façon. Charles Pasqua (RPR, ancêtre de l’UMP), alors ministre de l’Intérieur, avait procédé de la même façon en 1987, avant les élections législatives. De même que Alain Marleix, secrétaire d’Etat à l’Intérieur en 2009… On peut le déplorer, mais ce sont toujours les victimes de ce « charcutage » qui le dénoncent. A l’époque, il est certain que Claude Capillon n’y avait rien trouvé à redire… E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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