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Un simulacre de démocratie participative

Majoritaire au conseil municipal, la droite rosnéenne a décidé de ne pas étendre à tous les quartiers le système de « conseil de quartier », une instance de discussion instaurée il y a quelques années dont le fonctionnement est loin d’être démocratique. Retour sur les dérives d’une pseudo démocratie participative à la mode Uram (LR + UDI).

Lors du conseil municipal d’avril, la majorité Uram (LR+UDI) a décidé de modifier les conseils de quartier. Seule une partie des rosnéens bénéficiait jusqu’ici de cette instance complémentaire au conseil municipal, composée d’habitants et présidée par un maire adjoint. Au lieu de créer de nouveaux conseils, la majorité LR et UDI a choisi d’étendre le périmètre des anciens. Les nouveaux conseils couvriront plusieurs quartiers à la fois. Dans la foulée, une séance annuelle de discussion sur les quatre dévolues à chaque conseil a été supprimée. Résultat, un plus grand nombre de sujets à traiter et moins de temps pour le faire. A l’inverse, l’Uram n’a pas fait le choix de la démocratie : les membres des conseils sont désignés par le maire, sur une liste de volontaires.
Ces décisions prises – sans notre accord – sont révélatrices d’un manque d’intérêt flagrant de Claude Capillon, le maire, et des élus de l’Uram, pour cette instance d’information, de débats et de réflexions sur la vie de son quartier.

Plus de démocratie… ou pas
Quatre quartiers sur les onze qui composent notre commune étaient jusqu’ici dotés d’un conseil depuis 2008 : Bois-Perrier / Marnaudes, La Boissière, le Centre-ville et le Pré-Gentil. Les habitants des quartiers du Plateau d’Avron, Les Boutours, Les Changis, La Garenne, Les Portes de Rosny, La Justice et La Mare-Huguet (en construction) en étaient dépourvus. Une situation absurde et peu démocratique. Certes, la municipalité de Rosny n’a pas d’obligation légale dans ce domaine puisque seules les communes de plus de 80 000 habitants ont l’obligation de créer des conseils de quartier (art. L2143-1 s. CGCT). Mais il faut être cohérent : soit on aspire à plus de démocratie participative et dans ce cas, on crée des conseils dans tous les quartiers. Soit on n’y tient pas et alors on s’en passe.

Le droit d’interpeller les élus
En dépit de l’investissement réel des rosnéens, les conseils de quartier ne sont pas assez représentatifs de la diversité d’opinion des habitants. Comment croire dans ces conditions que toutes leurs préoccupations seront discutées ? Et pourquoi Claude Capillon n’a-t-il pas profité de l’occasion pour étendre leurs prérogatives à l’organisation de pétitions ? 500 ou 1000 signatures sur un problème précis, devraient permettre d’obtenir son inscription dans le programme de discussions du conseil municipal. Autres propositions : octroyer aux conseils de quartier un petit budget pour financer des actions d’amélioration de la vie locale portées par les habitants et les rendre plus autonome, en supprimant la présence du maire adjoint permettrait de susciter des vocations citoyennes. Ces innovations fonctionnent déjà ailleurs. Pourquoi pas à Rosny ? Claude Capillon et sa majorité LR/UDI auraient-ils peur du débat démocratique ?

Tribune du Rosny Magazine, Mai 2016

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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