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PLU : le quartier Jean Jaurès menacé

Samedi 26 février, les riverains de l’avenue Jean Jaurès (quartiers La Garenne et La Justice) étaient invités à se réunir par un tract déposé dans leur boite aux lettres. Déposé par quelques voisins, ce texte leur proposait de découvrir les conséquences du PLU sur leur environnement immédiat : la construction d’un immeuble de 20,50 mètres de haut, autorisée par la municipalité, premier projet de transformation d’un quartier majoritairement pavillonnaire en zone urbanisée…

Une quarantaine de personnes se sont pressées dans la petite salle prêtée par la pizzeria La Strada, à l’angle de la rue Lavoisier et de l’avenue Jean Jaurès. Des habitants des quartiers La Garenne et La Justice, de toute origine sociale et opinion politique, poussés par une même inquiétude… la pression des promoteurs, profitant de la modification du PLU pour acheter leur pavillon afin d’édifier des immeubles.

Depuis quelques mois déjà, les habitants des maisons individuelles du quartier recevaient la visite de démarcheurs insistants. Représentant de promoteurs sachant lire un plan local d’urbanisme (PLU), ces messieurs proposaient de racheter les habitations à des prix supérieurs au marché (disaient-ils !). A force d’insistance, ils ont fini par trouver preneur. C’est un habitant du 91 avenue Jean Jaurès qui a donné l’alerte en découvrant un beau jour, un panneau fixé sur son pavillon voisin, avertissant du démarrage imminent d’un chantier.

Trois pavillons rasés pour édifier à la place deux immeubles (l’un donnant sur l’avenue, l’autre construit derrière, en lieu et place d’une parcelle boisée) de 20,50m de haut chacun. De quoi mettre le jardin et la maison de ce rosnéen de fraîche date entièrement « à l’ombre », même en été. Après une vérification rapide auprès des services d’urbanisme de la mairie, il s’avère que le projet est parfaitement légal, puisque respectant le PLU. Il a reçu l’autorisation de la municipalité et… « il n’y a rien à faire », lui rétorque-t-on.

Surpris et horrifié par la perspective de « vivre à l’ombre », ce rosnéen prend avis auprès d’urbanistes et alerte ses voisins. Car loin d’être un problème individuel, la situation concerne l’ensemble des habitants de ces quartiers situés au Sud de Rosny-sous-Bois, en bordure de Fontenay, à deux pas de la station RER Val-de-Fontenay. L’édification de l’écoquartier à l’emplacement de l’ancien ferrailleur, en bordure de la voie ferrée cache un réaménagement complet de ces quartiers, jamais annoncé ni planifié par la municipalité Uram (UMP + Nouveau Centre) : situé à deux pas des gares de Rosny-sous-Bois et Val-de-Fontenay, ils sont destinés à accueillir un plus grand nombre d’habitants…

Après plusieurs discussions avec Claude Capillon, maire de Rosny et candidat au renouvellement de son mandat de conseiller général, le doute n’est plus permis. S’ils ne veulent pas assister au bouleversement de leur environnement et au mitage régulier des zones pavillonnaires par des immeubles modernes, les habitants doivent réagir.

Face à cette réaction, Claude Capillon promet que la réouverture du PLU, votée au Conseil municipal du 16 décembre 2010, peut modifier les choses. Discours curieux du maire de Rosny et élu Uram depuis plus de douze ans. En gros, il n’est pas responsable de la situation. « C’est l’ancien maire, Claude Pernès qui a autorisé ces modifications du PLU ».

Une rencontre avec Jean-Marc Thisse, animateur de cette « révolte », est prévue le 15 mars en mairie. En attendant cet habitant dynamique propose à ses voisins de créer une association « Rosny Jaurès« , pour « jouer collectif et parler d’une même voix face aux promoteurs ». Si le but de cette future association est de garder le caractère pavillonnaire du quartier et de défendre la qualité de vie de ses habitants, Jean-Marc Thisse n’est pas obtus. « Nous ne sommes pas contre la création de logements, explique-t-il. Mais nous souhaitons ne pas être mis devant le fait accompli, face à un développement anarchique des immeubles. » Et de souligner une contradiction dans le discours de Claude Capillon. « Monsieur le maire explique qu’il ne souhaite pas dépasser 45 000 habitants pour Rosny. Dans ce cas, je ne vois pas pourquoi il serait nécessaire d’attaquer les jardins. Nous sommes à près de 42 000 habitants et le futur écoquartier est prévu pour en accueillir 1000 de plus. Il est donc nécessaire de planifier le développement du quartier. » A suivre… E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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