A l’issue d’une journée maussade, au cours de laquelle la pluie a rarement cessé de tomber, la liste Uram (UMP + Nouveau Centre) de Claude Pernès a recueilli suffisamment de voix pour passer au premier tour. Un mauvais tour qui n’était pas arrivé depuis au moins 13 ans…
Ce n’est pas demain la veille que Rosny-sous-Bois bénéficiera d’une gestion écologique et solidaire. Le constat est sans appel, avec 54,26% (soit 5809 bulletins exprimés), la liste Uram est élue au premier tour de ces élections municipales.
Pour autant, nous n’avons pas démérité. Avec 10,30% (1103 bulletins exprimés), la liste Autrement Rosny, Ecologie, Diversité, Citoyenneté qui comportait des militants Verts et communistes, ainsi que des citoyens sans étiquette, affiche un résultat intéressant. Mais notre projet de gestion écologique, solidaire et démocratique attendra des jours meilleurs pour être appliqué. Quel dommage pourtant qu’un rosnéen sur deux ne se soit pas déplacé. Avec 50,81% de participation (soit 11 221 votants et 10 705 exprimés pour 22 084 inscrits), Rosny-sous-Bois se distingue par une participation inférieure de deux points à celle de la Seine-Saint-Denis. Laquelle était déjà très en dessous de la moyenne nationale. A croire que les rosnéens ne se rendent pas compte des conséquences sur leur vie quotidienne de chaque décision votée en conseil municipal. Un maire peut pourtant beaucoup pour changer la vie… Qualité de l’environnement, propreté des rues, aménagement de parcs et jardins, transports, garde d’enfant et qualité d’accueil dans les écoles. Tous ces sujets et bien d’autres dépendent des décisions prises par la majorité municipale.
Or, jusqu’à présent, l’Uram ne s’est pas distinguée par des mesures concrètes pour améliorer la vie quotidienne des habitants des quartiers populaires. Encore moins par un intérêt quelconque pour la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre et autres polluants, qui ne manquent pourtant pas, vu le nombre de voitures traversant la commune chaque jour. Mais voilà, les absents ont toujours tort… Grâce à ceux qui ne se sont pas déplacés dimanche 9 mars 2008, il a suffit d’un quart des inscrits pour désigner le projet qui sera appliqué dans les six années à venir. Un rosnéen sur quatre a décidé de continuer avec l’Uram. Quand un sur deux est resté sous la couette ou devant sa télévision. Nos concitoyens se rendent-ils compte qu’à se désintéresser de la politique (science des affaires de l’Etat, en grec), ils subissent, sans utiliser leur capacité à modifier le cours des décisions… Malgré les bons résultats des listes présentées par les Verts à travers la France, je suis triste…
E.B.
