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Le scandale de la ferme pédagogique de Rosny-sous-Bois

Ce devait être un nouvel élément de l’Agenda 21 de Rosny-sous-Bois. Cela aurait pu être un projet modèle en matière de développement durable. Mais l’espace Antoinette Vignardet, qui regroupe le Centre technique des espaces verts, la ferme pédagogique et le futur Centre d’ Interprétation de la Vie Agricole, est une vitrine mal conçue qui connait déjà ses premières difficultés de fonctionnement.

Les animaux de la ferme pédagogique de Rosny-sous-Bois ont-ils assez chaud cet hiver ? Rue Jules Guesde, sur le plateau d’Avron, le personnel du service des Espaces verts de la municipalité doit déjà affronter les conséquences d’un projet réalisé à moindre coût, sans le souci de faire « durable ». Les canalisations d’eau ont éclaté dès que le thermomètre est passé sous 0°. On espère que les pauvres bêtes (cochon, bélier, chèvre, etc) étaient mieux protégées que les tuyaux lorsque la température a chuté jusqu’à -5° ou -10° ces dernières semaines. Trois mois après l’inauguration des locaux flambant neufs de l’espace Antoinette Vignardet, les employés municipaux chargés de s’occuper des bêtes sont obligés d’apporter l’eau dans des seaux pour laver et nourrir les animaux.

Au lieu d’un bâtiment respectant des normes très strictes en matière d’isolation et de matériaux, le grand hangar s’apparente à une barre, montée sur des structures métalliques, entre lesquelles on a glissé des parpaings ou des tôles. Les bureaux et les locaux techniques sont coincés dans des petits cubes qu’on espère mieux isolés que le hangar. Le premier bâtiment à l’entrée est plus agréable à regarder car il a été « décoré » d’un bardage de bois. Mais la majorité des bâtiments du site n’est pas isolée du tout. Deux bâtiments plus petits sont réservés aux bêtes. L’ensemble est moche et mal construit, loin des normes HQE – ou maison passive – qui auraient permis de se passer de chauffage en hiver. Quatre mètres carrés de panneaux solaires ont été installés sur le toit du hangar… Une façon pour la droite rosnéenne de prétendre faire du « développement durable ».

Car si la majorité Uram (UMP + Nouveau Centre), qui gère la mairie de Rosny depuis 27 ans, communique sur la nécessité de modifier nos comportements et habitudes de consommation pour réduire l’effet de serre, elle n’en garde pas moins ses mauvais réflexes. Elle chipote sur des investissements à long terme pour continuer ses dépenses somptuaires (30 000 euros pour les vœux cette année) ou inutiles (plusieurs centaines de milliers d’euros pour la vidéo surveillance à terme). Le plaidoyer en faveur du développement durable des élus de l’Uram n’a pas tenu devant leur volonté de rogner sur les investissements pour obéir à la sacro-sainte règle du « on augmente pas les impôts », dont la droite rosnéenne est si fière.

Résultat, le budget municipal va devoir réparer les dégâts. Entre tuyaux qui éclatent et budget de chauffage des locaux mal isolés, il est probable que dans quelques années, le total des charges inhérentes à la mauvaise conception du projet sera plus important que le surcoût initial d’un chantier respectant les normes HQE.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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