Lundi 23 décembre, un wagon transportant des déchets radioactifs a déraillé à la gare de triage de Drancy à 16h13. Resté près de 24 heures sans pouvoir être ventilé, il a émis des radiations dans une zone densément peuplée. Une situation inadmissible… Tribune publiée dans Rosny Magazine de janvier 2014.

Lundi 23 décembre, un wagon transportant des déchets radioactifs a déraillé à la gare de triage de Drancy à 16h13. Ce wagon faisait partie d’un convoi de déchets nucléaires qui devait rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes dans la Manche. Fort heureusement, ce « castor », surnom de ces wagons blancs de transport de déchets nucléaires, ne s’est pas couché sur le flanc. Resté sur ses roues, il a cependant été bloqué pendant près de 24 heures sans pouvoir être ventilé. Ce qui signifie qu’il émettait des radiations sur un lieu de vie à forte concentration de population.

Samedi 11 janvier 2014, toute la matinée, des militants écologistes et anti-nucléaires ont défilé devant la gare de triage de Drancy pour protester contre cette mise en danger des populations de Seine Saint-Denis… et d’ailleurs. Drancy est à moins de 10 km de Paris. Les convois de déchets nucléaires empruntent les lignes utilisées par de nombreux usagers. Certains croisent même des RER bondés en pleine heure de pointe. Tous les présents demandaient l’arrêt du nucléaire en France et dans un premier temps, le déménagement de la gare de triage dans un endroit peu peuplé.

Ce n’était pas la première fois que les écologistes manifestent contre cette énergie du passé qui met l’humanité en danger d’extinction.. Malgré les dégâts déjà considérables sur l’environnement (lire à ce propos le livre de Laure Noualhat : Déchets, le cauchemar du nucléaire au Seuil), (voir aussi le documentaire) malgré Tchernobyl et Fukushima, les différents gouvernements de ces trente dernières années n’ont jamais remis en cause la fable d’une « énergie peu couteuse » et de « l’indépendance énergétique de la France ».

Faudra-t-il un Fukushima français pour que les esprits se libèrent de la propagande d’Areva ? N’attendons pas la catastrophe, petite ou grande, exigeons l’arrêt du nucléaire.

Aminata Gako, Conseillère municipale Autrement Rosny