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Rosny : Le PLU n’est pas satisfaisant

Le Plan local d’urbanisme, adopté au cours du Conseil Municipal de novembre 2015, n’est pas satisfaisant. Il ne permettra pas un développement équilibré de notre commune. Le groupe Rosny Ecologique et Solidaire a voté contre. Explications…

Dans le numéro de décembre 2015 de Rosny Mag, Claude Capillon, maire LR de Rosny-sous-Bois, se montre une fois de plus satisfait de lui-même. « Le Plan local d’urbanisme garantira un développement équilibré et maîtrisé de notre commune », affirme-t-il. Et de s’extasier sur « les nombreux échanges et débats », ainsi que sur la participation des rosnéens aux réunions de quartiers sur le sujet. Des explications qu’il avait déjà fournies aux élus du conseil municipal lors de la séance du 19 novembre dernier.

Se garder de renforcer les restrictions

Certes, les réunions d’explications et les débats ont été suffisamment nombreux pour permettre à tous ceux qui le souhaitaient de s’exprimer sur le sujet. Mais ont-ils été entendus ? La réponse est clairement non. Il suffit pour s’en convaincre de lire l’interview de Claude Capillon lui-même, page 20 du magazine municipal.

extraits : Quels sont les écueils dans lesquels il ne fallait surtout pas tomber dans l’élaboration de ce nouveau PLU ?   –   » Il a surtout fallu se garder de trop renforcer les restrictions, car une ville doit pouvoir continuer à se développer afin de préserver ses richesses et d’en attirer de nouvelles, particulièrement dans une période de difficultés budgétaires inhérentes à une croissance zéro et des transferts de compétences de l’Etat brutales et non compensées. Les perspectives financières sont moroses et l’incertitude sécuritaire dans laquelle nous sommes n’arrange pas les choses. Si nous avions adopté une règle mal dosée, nous aurions eu du mal à sortir localement de la crise. En outre, plus une règle est restrictive, plus il est difficile à titre d’exemple pour un propriétaire de pavillon, de donner corps à ses aspirations, même modestes. »

Si l’on comprend bien ce que dit notre premier édile, il ne fallait pas trop embêter les promoteurs, de peur que ceux-ci refusent de construire à Rosny. C’est d’autant plus important que le budget municipal dépend en grande partie des taxes issues de leur activité… On remarquera également que le maire de Rosny fait semblant de croire que la commune peut sortir seule de la crise. Comme si elle ne dépendait pas de l’activité économique de la région Ile-de-France. En effet, une grande partie des rosnéens vont travailler à l’extérieur du territoire communal. Il suffit, pour s’en convaincre, de prendre le RER tous les matins. Mais ça, monsieur le maire fait semblant de l’ignorer…

Les zones pavillonnaires sous pression

Contrairement à ce qu’il affirme plus loin dans la même interview, Claude Capillon n’a pas « cherché à réunir toutes les conditions pour que Rosny-sous-Bois connaisse un développement équilibré (…) en préservant le cadre de vie« . Il s’est « gardé de trop renforcer les restrictions ». En effet, les zones pavillonnaires, que le maire affirme la main sur le cœur avoir protégées, sont bien sous la pression des promoteurs.

Page 23 du magazine municipal, on apprend que dans les zones pavillonnaires (dénommées UD dans notre nouveau PLU), le document offre la possibilité de réaliser deux constructions d’une hauteur de vingt mètres (dont neuf mètres de hauteur de toiture à pente) dans les vingt premiers mètres à partir de la rue. Au-delà de vingt mètre, plus en profondeur dans la parcelle, la hauteur est limitée à sept mètres pour les toitures à pente. On ne voit pas là, ce qui empêche un promoteur de faire pression sur les habitants pour racheter quelques pavillons, les détruire ainsi que leur jardin, pour construire à la place des petits immeubles.

Le développement durable oublié

La vision de l’Uram (LR + UDI) ne change pas : elle consiste à « développer l’attractivité de notre ville ». Ce qui revient à jouer en solo en espérant attirer les capitaux et les entreprises, alors qu’à partir du 1er janvier 2016, Rosny-sous-Bois fera partie d’un territoire (le T9) qui s’inscrit dans la Métropole du Grand Paris. Les décisions urbanistiques se prendront dès lors au sein du conseil territorial.

Il eu été plus intelligent d’attendre ce niveau de décision pour bénéficier d’une certaine hauteur de vue, plutôt que d’agir dans la précipitation et de permettre aux promoteurs de défigurer les grands équilibres qui font l’identité de nos quartiers. Sans pour autant les obliger à adopter les standards les plus élevés en matière de qualité de bâti, d’isolation et de production d’énergie solaire. Une occasion manquée pour mettre du concret dans le développement durable, tant vanté par ailleurs dans la communication de la municipalité. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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