Ecologie pour Rosny

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L’avenir bétonné et égoïste de Rosny

La multiplication des chantiers de constructions sur la commune de Rosny-sous-Bois est une fuite en avant budgétaire. Bientôt, les zones pavillonnaires seront également touchées. Le maire LR a annoncé que dans dix ans, la commune comptera quelque 52 000 habitants. Avec tous les problèmes induits, de circulation et de manque de places dans les écoles. Des écoles victimes d’une nouvelle carte scolaire accentuant les inégalités sociales. Tribune publiée dans le numéro d’avril de Rosny magazine.


Président de la république, député ou simple maire, un élu doit se projetter dans l’avenir. Sans vision sur les dix, vingt ou trente prochaines années, ses décisions suivent une logique à court terme. C’est ainsi que Donald Trump favorise l’extraction de charbon aux Etats-unis pour relancer l’activité économique, alors que l’utilisation de cette matière émet des particules polluantes et participe au réchauffement climatique. A l’inverse, les maires des grandes villes du monde (Paris, Londres, Séoul, Mexico…) ont annoncé la mise en place d’un système de notation des véhicules en fonction de leur émission réelles de particules polluantes. Objectif, faire pression sur les constructeurs afin de les encourager à construire des véhicules de plus en plus propres. Pour, à terme, permettre aux urbains de respirer un air propre.

Des chantiers partout

A Rosny, quel avenir nous préparent Claude Capillon, le maire LR, et sa majorité ? Côté aménagement, ils profitent des investissements de la région et du Syndicat des transports d’IDF – arrivée de la ligne 11 du métro et de la ligne 15 du Grand Paris Express – pour multiplier les chantiers. Certes, la droite rosnéenne a choisi d’édifier un vrai éco-quartier sur la ZAC des Côteaux Beauclair, derrière le centre Domus. Mais loin de s’en tenir à l’urbanisation de zones proches des futures stations, elle laisse les promoteurs s’en prendre aux quartiers pavillonnaires du sud de la commune. Le long de l’avenue Jean Jaurès ou de la rue du général Leclerc, maisons et jardins sont remplacés par des immeubles de cinq ou six étages. Avec l’augmentation du nombre d’habitants et les problèmes de circulation automobile que cela induit. Au cours du dernier salon des maires d’Ile-de France, Claude Capillon a indiqué que notre commune comptera 52 000 personnes dans dix ans. Vu la multiplication des constructions, certains observateurs estiment que le montant sera plus proche de 56 000. Pour 45 000 habitants ujourd’hui.

Moins de mixité sociale

A ce futur bétonné, le maire ajoute une réorganisation de la carte scolaire pour la rentrée 2017-18. Adoptée par la majorité de droite (LR + UDI) lors du dernier conseil municipal, la nouvelle carte accentue les fractions sociales issues de l’organisation géographique de la commune. Les logements sociaux sont en effet très concentrés dans les quartiers populaires comme Bois-Perrier, Pré-Gentil, Mermoz. Refusant la mixité sociale, la nouvelle carte scolaire laissent les enfants de milieu populaire – susceptibles de rencontrer le plus de difficultés scolaires – dans les écoles de leur quartier. Les dérogations accordées serviront aux familles favorisées à fuir ces écoles à mauvaise réputation. A ce compte là, il n’est pas difficile de prévoir l’avenir. Rosny village n’est déjà plus. Mais dans dix ans, notre commune sera encore plus urbanisée. Les petits espaces naturels privatifs auront largement disparu. Chacun restera dans les limites de son quartier et le vivre ensemble n’existera plus. La droite n’a jamais su imaginer un avenir collectif dans le respect de l’environnement naturel… Eric Béal

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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