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Rosny : la solidarité n’est pas au menu de la majorité municipale

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Jeudi 10 décembre avait lieu le conseil municipal de Rosny-sous-Bois. Après l’intervention d’Eric Béal (voir article précédent), au nom du groupe Rosny Ecologique et Solidaire (R.E.S), intervention qui portait sur une décision prise par le maire cet été, de demander le concours de la force publique afin d’expulser des familles roms, Jean-Paul Fauconnet, le maire récemment élu, répond.

Et Salima Zerrour, élue écologiste membre de R.E.S reprend la parole pour insister sur le déficit de Solidarité engendré par cette décision…

Chacun peut alors mesurer qu’en matière de solidarité, le changement de majorité municipale n’a rien apporté de nouveau. Le même discours que l’Uram, les mêmes excuses, le même réflexe de se défausser en renvoyant la responsabilité à d’autres… Plus ça change, plus c’est pareil !

Après avoir accusé le maire de Montreuil de s’être « déchargé sur la ville de Rosny, des camps de roms qu’elle pouvait avoir chez lui », Jean-Paul Fauconnet reprend l’excuse favorite de son prédécesseur, Claude Capillon :

« Ce n’est pas à la ville de Rosny d’assumer les difficultés de gens, de ces roms qui posent de grosses difficultés sociales, humaines, d’hygiène, sanitaires et de sécurité. A savoir que ces roms sont installés le long de l’A86, ce qui pose de grosses difficultés de sécurité par rapport à eux-mêmes… »

Exercice démagogique

Et le maire d’affirmer que c’est pour protéger ces familles qu’il a demandé au préfet de les déloger… Sauf que cette présentation des choses est un mensonge au regard des arguments présentés dans la lettre envoyée aux habitants du quartier. Lettre signée par Jean-Paul Fauconnet, (en pièce jointe) qui évoque « des nuisances sur la voie publique », « des stationnements intempestifs » et « un climat d’insécurité ».

Dans un pur exercice de démagogie post-électorale, le chef de la majorité « Le Rosny que nous aimons » ajoute : « l’approche de la rentrée fait craindre à de nombreux parents pour la sécurité de leurs enfants. Soyez assurés que je veillerai à ce que la sécurité de chacun des rosnéens, chacun de nos enfants, soit garantie sur l’ensemble de notre territoire communal. Je ne laisserai aucun zone de non-droit voir le jour dans notre ville. »

Autre excuse, régulièrement employée par l’ancienne majorité Uram : « Ce n’est pas à Rosny d’assumer les frais, mais à l’Etat de prendre en charge ces populations ». Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, il aurait été plus honnête de proposer aux familles un minimum de moyens matériels (sanitaires, gestion des ordures, eau potable). Et d’envoyer ensuite la facture à M. le préfet en lui réclamant le remboursement…

« Rosny pourrait être un exemple »

Après avoir souligné à l’adresse d’Eric Béal qu’il n’a pas « le même positionnement sur ce sujet », puis précisé qu’il assume sa gestion de la situation, Jean-Paul Fauconnet donne la parole à Salima Zerrour, l’autre élue écologiste du groupe R.E.S. Celle-ci lui indique que l’occasion a été manqué d’améliorer l’image de Rosny-sous-Bois en matière de Solidarité.

« Je serais fière, précise-t-elle, même si je fais partie de l’opposition, si vous vous inscriviez dans un processus d’intégration en passant par l’école pour les enfants. De la formation pour les adultes . Et la mise à disposition d’un minimum d’aide pour se vêtir et se loger si besoin. Derrière, nous vous aurions soutenu. »

Et l’élue écologiste de déplorer la politique de rejet, tout en « baissant les yeux » sur la situation de ces gens. « Rejeter la balle dans les mains de l’État n’est pas une solution. Nous faisons partie de l’Etat. »

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