Ecologie pour Rosny

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Des méthodes soviétiques, un débat politique mal commencé

Nouvelle attaque ad nominem de la part de Claude Pernès et l’Uram (UMP et Nouveau Centre). Pour son premier tract, la droite rosnéenne s’est contentée de relancer une polémique sur les défauts de la tête de liste socialiste. A croire qu’après 25 ans au pouvoir, Claude Pernès et son équipe n’ont plus aucun argument pour justifier leur maintien à la tête de la commune…

Mais à quoi jouent Claude Pernès et l’Uram (UMP + Nouveau Centre) à un mois du premier tour des municipales ? Dimanche 3 février, les militants de la droite rosnéenne distribuaient un tract nauséabond qu’il sont les seuls à trouver comique. On y voit le leader du PS local travesti en pinocchio et accusé de « désinformation », « manipulation » et « trucage ». Au dos de cette feuille de choux d’un bleu sombre, on y apprend que les travers supposés de la tête de liste du PS auraient poussé le PC et les Verts à créer leur propre liste. Comme si nos deux formations politiques avaient besoin de se positionner par rapport au PS pour défendre des idées et un projet original pour Rosny…

Nous avons déjà eu l’occasion de noter ici que Claude Pernès privilégiait les attaques personnelles au débat politique et à la défense de ses idées. Mais à un mois de l’échéance du premier tour, la question se pose de savoir s’il a un projet quelconque pour sa commune. Installé depuis 25 ans à la mairie de Rosny, notre édile n’a toujours pas présenté la moindre proposition concrète sur ses intentions s’il est reconduit à la mairie le 16 mars. Et ce n’est pas tout. Après avoir fait distribuer ce sommet de propagande diffamatoire – degré zéro de la politique – il n’a pas hésité à utiliser TV Rosny comme vecteur supplémentaire de sa propagande personnelle.

Jeudi 7 février, en passant devant l’école Bois Perrier, je remarque une grosse berline Renault garée en plein dans la zone piétonne, devant la grille de l’école. « Quel est ce malotru qui se gare si mal », ai-je demandé à quelques parents d’élève attardés à discuter. « C’est le maire et monsieur Capillon qui sont venus donner une leçon d’instruction civique aux enfants. » L’idée d’un maire faisant œuvre de pédagogie sur la façon dont une commune est gérée n’est pas critiquable. Mais lorsque ce maire se fait accompagner par les caméras d’une télévision locale créée par les impôts des rosnéens, à savoir : Rosny TV, afin d’assurer sa promotion personnelle au moyen de belles images au milieu de bambins, cela devient limite.

Et la situation devient franchement inacceptable lorsque l’on compare ces efforts démesurés de communication avec : 1/ l’état des écoles Bois Perrier et Mermoz. L’Uram et Claude Pernès ont laissé les bâtiments se dégrader pendant des années avant de consacrer quelques sous à repeindre les murs et à aménager la cour. 2/ le manque de démocratie dont font preuve les élus de l’Uram. A quoi bon faire de l’instruction civique quand on a pas trouvé le moyen de développer la démocratie participative en 26 ans de règne ? Quand on exerce un contrôle strict sur le développement de la plupart des associations de la commune (certaines essuyant des refus réitérés à leurs demande de locaux et de subvention parce qu’elles ne sont pas dirigées par un ami de monsieur le maire). C’est faire preuve d’un grand cynisme et d’une énorme mauvaise foi. C’est également prendre les électeurs pour des gens à l’intelligence limitée… et faire preuve d’une dialectique digne des plus belles années du régime soviétique. Quelle paradoxe pour des formations politiques (UMP et Nouveau Centre) qui se réclament de la liberté et de l’esprit d’initiative. Et quelle tristesse de voir des responsables politiques tourner le dos au débat pour adopter des pratiques très éloignées de la simple morale. E.B.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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