Ecologie pour Rosny

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L’avenir est aux énergies renouvelables

Lundi 9 mai, les experts du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) ont présenté un rapport spécial sur les sources d’énergies renouvelables et le changement climatique. Pour les 120 experts participants, l’avenir est aux énergies vertes plus qu’au nucléaire et à la capture/stockage du CO2. Encore faut-il que les décideurs politiques soient d’accord.

Il ne manque pas de voix pour souligner les limites de l’éolien et du solaire, qui produisent de l’énergie de façon intermittente et « ne peuvent subvenir aux besoins de l’industrie et d’une société moderne ». Rien qu’à Rosny-sous-Bois, quelques pro du nucléaire s’étaient glissé parmi les participants aux soirées de réflexion ouvertes à tous, ayant précédé le vote de l’Agenda 21. Et les propositions sur l’isolation des bâtiments communaux ou l’installation de cellules photovoltaïques sur les toits ont essuyé quelques ricanements sur le mode du « c’est trop cher et ça ne suffit pas à répondre aux besoins ».

Inutile de chercher à convaincre ceux qui manquent d’imagination et préfèrent nier les dangers du nucléaire. On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif, encore moins un troupeau d’ânes. Mais le dernier rapport du Giec sur les sources d’énergie renouvelables et le changement climatique apportent de l’eau au moulin des écologistes.

Selon les experts, les énergies renouvelables pourraient couvrir près de  80% de la consommation mondiale d’énergie dès 2050. Avec pour conséquence heureuse de réduire d’un tiers les émissions de gaz à effet de serre. Les rédacteurs du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat sont d’ailleurs très optimistes, puisqu’ils vont jusqu’à affirmer que « le potentiel technique des énergies renouvelables dépasse la demande actuelle ».

Mais de quoi parlent-ils ? Loin de se résumer aux éoliennes et au panneaux solaires, les sources d’énergies renouvelables sont au nombre de six : la biomasse, le solaire, la géothermie, l’éolien, l’énergie marine et l’énergie hydraulique. Pour évaluer le potentiel, le coût, les tendances du marché et les innovations techniques, sans parler des impacts sociaux et environnementaux, les scientifiques ont calculé leur développement dans 164 scénarios possibles.

A en croire le rapport, nous pouvons tabler sur une hausse significative de la part des renouvelables dans le mix énergétique mondial : 17% en 2030 et 27% en 2050. A condition de ne pas écouter les lobbies du pétrole et du nucléaire. Selon les scénarios, les investissements requis vont de 951 milliards à 3 565 milliards d’euros d’ici 2020. Et entre  1 041 et 5 016 milliards au cours de la décennie suivante. Un coût impressionnant au premier abord, mais dont le montant reste « inférieur à 1% du PIB mondial, cela montre que les énergies renouvelables sont abordables », indique le président du GIEC, Rajendra Pachauri.

Soit, mais l’expérience du Grenelle de l’environnement en France prouve que les beaux discours – le temps d’une campagne – ne suffisent pas. Il faut une vraie volonté politique à la tête de l’Etat pour investir et développer les énergies renouvelables. C’est pourquoi les écologistes sont indispensables.

On pourrait ajouter que les dépenses envisagées par les experts pourraient être moins élevées – et plus profitables en termes de création d’emplois – que le budget nécessaire pour traiter les centrales vieillissantes, enfouir et surveiller les déchets ou encore nettoyer les sols et traiter l’environnement après un désastre style Fukushima ou Tchernobyl, dans les pays ayant développé l’énergie nucléaire…

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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