Cet été, la banquise artique a fondu comme jamais. La disparition rapide des glaces du pôle Nord surprend les scientifiques et semble confirmer ce que redoutent tous les écologistes : une accélération du changement climatique qui pourrait bientôt devenir irréversible.
Explications et documents en lien sur le net.
Le « National Snow and Ice Data Center » (NSIDC), le centre américain de la neige et de la glace, a annoncé jeudi 20 septembre, que la fonte de la banquise polaire (hémisphère nord) avait atteint un nouveau record. Cet été, la banquise ne mesurait plus que 3,4 millions de km2. Contre une moyenne de 6,5 millions de km2 de surface de mer gelée, mesurée entre septembre 1979 et septembre 2000.
article du Parisien
article du Monde
Les prévisions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si critiqué par les climato-sceptiques), ne prévoyaient pas une fonte aussi rapide. Les modélisations menées pour le derniers rapport anticipaient une disparition complète de la banquise vers 2080. Avec les nouveaux modèles issus des plus récentes observations, les scientifiques estiment que ce phénomène se réalisera entre 2040 et 2060. Mais certains sont encore plus pessimistes. Dans le Guardian, un journal britannique, Peter Wadhams, un glaciologue de l’université de Cambridge, a récemment déclaré que la glace de mer artique pourrait avoir disparu à la fin de l’été 2016 si l’on prolonge l’accélération de la fonte mesurée depuis cinq ans. Ce qui signifie que les été suivants verraient les mers artiques libres de glace…
Même si les scientifiques nous expliquent que la fonte de la banquise n’augmente pas le niveau de la mer, ces informations sont très inquiétantes. Car la fonte de la glace entraîne des effets néfastes sur le climat. Comme des modifications des courants océaniques et atmosphériques, ou encore un relargage de pesticides et autres polluants organiques persistants dans l’atmosphère. Toute cette pollution va renforcer le réchauffement climatique en cours.
Le plus inquiétant, c’est que loin de craindre les conséquences de ces phénomènes, certains s’en réjouissent. Ils calculent déjà le temps (et l’argent) gagné(s) par les porte-conteneurs venus d’Asie, lorsqu’ils pourront passer par le « passage du Nord ». Pire, d’autre prévoient d’exploiter les richesses pétrolières que les eaux dégagées peuvent recéler. Les fumées toxiques des bateaux en se déposant sur la glace ou dans les eaux froides contribueront au réchauffement de ces régions. La moindre catastrophe sur une plate-forme pétrolière peut avoir des conséquences très graves dans ces contrées à la richesse faunistique importante. Mais… les financiers n’en ont cure. Si on les laisse faire, ils finiront par nous détruire la planète… E.B.
