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Plateau d’Avron : l’Adsepa adopte une position intolérante

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Après la mairie qui fait signer une pétition, l’Adsepa, une association « de défense et de sauvegarde… » « alerte les habitants » à propos de « l’invasion » de Rroms. Une initiative aux relents nauséabons, caractéristique de cette association qui confond « action pour l’environnement » et « défense de son pré carré »…

Il fallait s’y attendre, Charles Vavassori, le président de l’association de défense et de sauvegarde de l’environnement du plateau d’Avron (Adsepa), a pris position en faveur de l’expulsion des familles Rroms installées dans un campement précaire, au milieu de la friche du plateau d’Avron.

Ce militant, bien connu des rosnéens pour son soutien sans faille à l’Uram (l’association locale rassemblant l’UMP et l’UDI), mélange allègrement défense des milieux naturels du plateau d’Avron et défense de la tranquillité et des intérêts bien compris des propriétaires de pavillon du quartier, voir nos explications. Il ne pouvaient pas rester les bras ballants alors que Claude Capillon, le maire de Rosny, a lancé une pétition – publiée dans Rosny Magazine n° 150 et 151 – pour appeler les habitants de sa commune à soutenir sa demande d’expulsion des familles Rroms installées sur la friche de l’autoroute A3 et au plateau d’Avron.

Ce qui est gênant dans le texte de ce tract, et ce qui a suscité l’indignation d’une habitante du plateau, c’est l’emploi d’un vocabulaire inquiétant : « Alerte aux habitants – Les « Roms » envahissent l’espace naturel du futur parc. » Le texte de ce tract (document 1 joint) indique ensuite pêle-mêle que les Rroms sont responsables de la multiplication des dépôts d’ordure, des cambriolages de pavillons, des vols dans les cabanes de jardin, etc, et… des agressions au distributeur de billets. Sauf qu’il n’y a pas de distributeur de billets sur le plateau d’Avron, côté Rosny-sous-Bois.

Une charge contres les « bien-pensants »

Evoquant les propos de Manuel Valls – le ministre du gouvernement Hollande le plus apprécié par la droite – repris par le Figaro, Charles Vavassori nie la volonté de s’intégrer des familles installées sur le plateau. Il refuse de prendre en compte le fait que certaines envoient leurs enfants à l’école grâce à l’effort des militants du Secours Catholique et de la section locale de la Ligue des Droits de l’Homme, ainsi qu’à la bienveillance des enseignants et personnels. De son côté, contrairement à ce qu’affirme Claude Capillon dans une lettre distribuée dans le quartier (document 2 joint), la municipalité n’a pas dépensé un sou pour améliorer les conditions de vie et d’hygiène des familles Rroms, que le maire qualifie de « tout à fait indignes de notre République ».

Il finit son texte en expliquant que les riverains (de la friche sur le plateau) subissent l’insécurité dans leur vie quotidienne et que leur environnement avronnais se détruit. « Les bien-pensants qui masquent derrière leurs bons sentiments affichés… leurs actions politiciennes en voulant nous culpabiliser… pensent-ils à nous ? » (…) Nous aussi, nous voulons vivre dans la dignité. Y en a marre des faux culs », s’exclame-t-il dans un élan révélateur de son état d’esprit.

L’environnement au service d’intérêts particuliers

Ce qui est consternant chez Monsieur Vavassori, outre son vocabulaire outrancier et son intolérance, c’est son utilisation de la sauvegarde de l’environnement comme outil pour défendre de bas intérêts particuliers (nos biens, nos maisons qui prendront de la valeurs, etc). Depuis des années déjà, il pousse des hauts cris pour dénoncer les dégâts que commettent les sans abris installés en été sur le plateau, dans un espace classé Natura 2000. Aujourd’hui ce sont les Rroms qui font l’objet de son rejet. Seule solution préconisée : l’expulsion. Bien entendu, il se défend de vouloir « stigmatiser »…

Mais ce même défenseur intransigeant de l’environnement a encouragé la mairie à se débarrasser des gravats issus de la construction de la « ferme pédagogique » – jouxtant le futur parc – sur la friche voisine, non loin des terrains qu’il considère aujourd’hui souillés par les Rroms. C’était en 2009. Les plantes et les arbustes présents sur ce terrain de 4000 m2 ont été ensevelies sous plus d’un mètre de gravats… Encore aujourd’hui, le paysage est lunaire. E.B.

photographies prises en 2009.

Photographies prises en 2009.

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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