Alors que le débat sur la transition énergétique est à peine entamé et que l’industrie française des cellules photoélectriques est de plus en plus concurrencée par les constructeurs chinois, un colloque sur le photovoltaïque se tiendra le 28 mai à Paris-La Défense…

Le syndicat des énergies renouvelables (SER) et le groupement français des professionnels du solaires photovoltaïque (Soler) organisent un colloque le mardi 28 mai 2013 à Paris – La Défense, auquel participe Denis BAUPIN, vice-Président de l’Assemblée Nationale et Député EELV. Une occasion de secouer la désinformation sur le coût de l’électricité solaire qui fleurit ces derniers temps dans la presse. Alors que le débat sur la transition énergétique est à peine entamé.

Contrairement à ce que braient les thuriféraires du nucléaire, la production d’électricité solaire n’est pas un gouffre financier sans fond. L’aide à l’installation de cellules photoélectriques est certes importante (crédits d’impôt et tarif avantageux de rachat d’électricité) mais elle est sans commune mesure avec les subventions massives reçues par l’industrie nucléaire ses cinquante dernières années, ni avec ce que vont coûter pendant (??!) des centaines, voire des milliers d’années, les installations d’enfouissement de déchets nucléaires.

Mieux, la baisse en cours des coûts de production de l’électricité photovoltaïque comme l’augmentation prévue du prix final de l’électricité centralisée livrée chez le particulier par EDF permet d’espérer rapidement (d’ici 2020 ?) un alignement des prix de vente de l’une sur l’autre. D’autant plus si, comme le souhaite le groupement français des professionnels du solaires photovoltaïque, la production de l’électricité solaire bénéficie d’une réglementation rénovée, favorisant l’autoconsommation à l’échelle du bâtiment, de l’îlot urbain ou de la commune.

Enfin, on peut espérer que l’apparition de réseaux de distribution d’électricité intelligents (Smart grids) permettant d’équilibrer production et consommation à l’échelle du continent européen, permettront rapidement à l’énergie solaire photovoltaïque d’être compétitive et attractive. Seul réel écueil, la difficulté d’obtenir une réorientation des pratiques dans le paysage électrique français en matière de production et de distribution d’énergie. Une réorientation synonyme de révolution culturelle chez EDF…

Pour autant, cette réorientation est indispensable si l’on veut que les espoirs de création d’emplois dans la filière se concrétisent. Car les industriels français ont tous les savoir-faire pour briller, comme le précise Arnaud Mine – Président de Soler, dans la Tribune. Un E.B