Ecologie pour Rosny

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Crise du logement, bureaux vides et abstention

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A Rosny-sous-Bois, les bureaux vides ne trouvent pas preneur et pourraient être transformés en appartements. Mais le maire préfère accorder de nouveaux permis de construire. Ces projets ne règleront pas le manque criant de logements abordables pour le plus grand nombre, ni le sentiment d’abandon qui règne dans certains quartiers.

L’Ile-de-France croule sous les bureaux vides. L’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise (ORIE) vient de publier une étude indiquant que sur les 3,9 millions de mètres carrés de bureaux aujourd’hui vides dans la région, 2,2 millions sont difficiles à louer, car trop vieux ou mal situés. Et près de 1,2 million sont vacants depuis plus de trois ans. Pourtant, malgré les incitations fiscales, peu de bureaux ont été transformés en appartements.

Trop de bureaux à Rosny

Mais cette situation difficile n’empêche pas Claude Capillon, le maire UMP de Rosny-sous-Bois de fonder l’avenir de sa commune sur la construction. Des logements bien sûr, mais aussi des bureaux. Pourquoi changer une méthode sur laquelle la mairie a bâti son budget depuis plus de 30 ans… Sauf que cela ne fonctionne plus aujourd’hui. Même des bureaux relativement neufs, comme ceux des Portes de Rosny, dans le quartier flambant neuf situé entre Rosny II et l’autoroute A6, ne trouvent pas preneurs. Les panneaux accrochés aux fenêtres des bâtiments le prouvent.

Autre conséquence de cette crise de l’immobilier de bureaux sur Rosny-sous-Bois, le surplace du programme présenté comme un écoquartier à l’emplacement de l’ancienne gare de marchandise de la mare Huguet. Les bureaux prévus initialement n’ayant aucune chance de se vendre, les promoteurs ont transformé leurs projets pour construire uniquement des logements.

Un quartier pas très écologique

Ce futur quartier fait de toute façon le minimum sur l’écologie et s’apparente plutôt à une opération immobilière classique. Les promoteurs exhibent le label BBC pour justifier des prix élevés, alors que ce label n’implique pas une isolation renforcée par rapport à la réglementation RT2012 imposée à toute nouvelle construction depuis le 1er janvier 2013. Les architectes n’ont pas non plus imaginé et implanté les bâtiments, en fonction de la course du soleil, pour bénéficier d’un chauffage naturel (architecture bioclimatique). Par ailleurs, les besoins de déplacement de la population n’ont pas été réfléchis. Et le choix des transports doux plutôt que la voiture n’est en rien facilité. Rien à voir avec les vrais écoquartiers déjà construits en Allemagne ou en France.

Quartiers populaires délaissés

En dépit de la multiplication des projets immobiliers sur notre commune, le problème du manque de logement pour les classes populaire est loin d’être réglé. Monsieur le maire privilégie les programmes de standing, où le mètre carré se vend plus de 3000 euros. Les logements sociaux qui sont construits ou rénovés sont plus souvent du type PLS que du type PLAI. Ce qui fait fuir une partie des familles très modestes. Un objectif non revendiqué clairement par l’URAM (UMP + UDI) qui gère la mairie, mais ouvertement revendiqué par le maire ses dernières années, notamment lors du Conseil municipal  : « nous voulons attirer des gens qui paient des impôts ». Une telle politique provoque dans les quartiers populaire un sentiment d’abandon et un désintérêt croissant pour les élections. Quand ce n’est pas une réaction de rejet qui aboutit à un vote en faveur du Front National.

Des citoyens déçus

A Rosny-sous-Bois, les résultats aux dernières élections municipale ont révélé une abstention très importante. Plus d’un rosnéen sur deux (51,29%) inscrit sur les listes électorales ne s’est pas rendu aux urnes le 23 mars 2014. Au Pré Gentil, plus de  56% des électeurs sont restés chez eux. Cité par Le Monde, Tony Laïdi, l’ancien directeur du centre socioculturel de ce quartier, souligne que « les gens vivent dans des conditions sociales et économiques très précaires » : 25 % de la population gagne moins de 8 000 euros par an et plus d’un cinquième des habitants touchent le RSA. Mais cela ne concerne pas le maire de Rosny-sous-Bois, plus appliqué à répondre aux demandes de sa clientèle électorale qu’à s’intéresser à ces populations qui ne se rendent pas aux urnes ou ne votent pas pour lui… E.B

Auteur : EB1962

Militant EELV, élu municipal à Rosny-sous-Bois

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